samedi 23 novembre 2013

LUCIE





Elle exprimait en secret, sous sa jupe blanche,
La pudeur ingénieuse, de ses fiers contours.
Enroulant d'insolence, le jeu de sa hanche,
Le flanc chaud, de désir d'appel en amour.

En ce temps-là, Lucie me versait ses yeux.
J'usais ma joie fidèle, à suivre ses jupons.
Nous avortions, des heures sous les cieux,
A brûler nos envies et vivre nos émotions.

Ainsi, nous, allions par les chemins verts,
Le pas élancé, l'extase à nos fronts rustiques,
Cueillir en douceur, nos fugaces chimères,
Prenant appui, sur nos pensées idylliques.

Complice, l'espoir chevauchait le bonheur.
J'aurais arrêté le temps bien précisément,,  
Quand Lucie, chaud dans mon cœur,
Versait, l'intégralité de ses sentiments.

En ces heures choisit, à l'orée des taillis,
Nous étions seuls, à l'abri du passage.
Lucie, éclaboussait ses formes resplendis,
M'offrant sublime, le nu sous son corsage.

J'aurais hurlé, afin que ne cesse le festin
Et que ne s'éteigne, ce morceau de jour,
Quand ma lèvre, avide respirait son sein,
Se gavant de chaleur, sur sa peau de velours.

Lucie était heureuse, je l'étais avec elle.
La saveur de sa bouche, je l'avais cueilli
Et notre plaisir, coulait en illusions nouvelles.
Mais nos pas dans le temps ne se sont pas suivis.


                                      M PIERRON
      

jeudi 14 novembre 2013

LA TIMIDITE



                                       
La pensée captive, d'un esprit en recul,
Va, sous un rêve, camoufler le désir;
Derrière un regard, le silence ridicule,
Ira se cacher, dans le secret du plaisir.

Les mots se taisent, étouffés d'émoi. 
Quand la volonté du geste n'ose pas,
Au balbutiement, d'un soupçon de voix,
La timidité, excelle en vierge débat.

Les yeux n'osent, affolés de voir,
Lorsque la modestie, masque le visage,
Comme s'effacer au jeu d'un miroir,
Moins paraître, en dissimulant son image.

Le teint rougit et la lèvre troublée,
Observée, sous une beauté existante
Quand l'envie, croît est dissimulée,
Jusqu'à rester muette et distante.

Feinte d'audace, pour vaincre la peur.
Pousser hors de l'intime conscience,
Le complexe, qui se révèle inférieur,
Pour que le geste ose parler en silence.


                           M PIERRON



 Copyright © M. Pierron 






                                              

mardi 5 novembre 2013

LIBRE DE LIBERTE

 

                                                           

Que l'espace est grand, infini sous l'azur, 
Quand l'esprit s'évade, seul, sur l'horizon. 
Le talon franc, d'aller de pas et d'allure, 
Va, l'âme sans contrainte, vivre sa passion.

 L'intervalle s'écroule et le désir s'enfuit,
 Quand l'instant, restreint se libère soudain
 Et que l'idéal abroge, les droits interdits.
 Etre libre, des pieds et des mains.

 Hurler sa préférence, en criant son choix 
 Et faire d'un départ, un aller et retour,
 Quand la pensée, s'exprime à haute voix ,
 La liberté est un voyage, de nuit ou de jour.

                               M PIERRON

                                        


                             



                                    

samedi 2 novembre 2013

LE JOUR DE LA TOUSSAINT



Novembre humide, le long du mur de pierre.
Ce lieu de silence, parmi les stèles et les croix.
Je vais le pas recueilli, sur l'allée du cimetière,
Où nous marchions, bien souvent autrefois.

L'âme torturée, les bras remplis de fleurs,
Humble, je viens dans l'infini de ton repos,
Déposer sur le marbre, en brin de douceur,
Des chrysanthèmes et une bruyère en pot.

La pensée engloutie, dans les souvenirs,
Je me rapproche prés de toi maintenant.
Et même si le vide, m'a volé ton sourire,
Je garde en moi, les sentiments d'avant.

Jamais, de ce qui fut nous, rien ne revivra,
Mais tu es là, tu restes l'ombre de ma vie,
Tu es mon guide, le pas de mon pas,
La douce blessure, qui me déchire aussi.

Je m'éloigne, dans l’œil le chagrin amer, 
Les bras vides, je t'ai apporté des fleurs.
Ma solitude, referme le grand portail de fer,
Sur l'espace de ta dernière demeure.


                                    M PIERRON



  Copyright © M. Pierron