lundi 29 avril 2013

LA NATURE EN SURSIS

                      



Long râle, affligé de douleurs.
Tandis, que sa plainte ignorée,
S'étouffe, de ces novices vapeurs,
La nature soupire, en terre asphyxiée.

Chaque espace, parait infini,
D'émotions, habillées de mystères,
Telle, une beauté, dans un paradis, 
La nature, semble épouser la terre.

Souffle de fièvre, acidulé de mal,
Puisque l'air, en bouffée respire.
Le crachin pollue, le besoin vital,
La nature souffre, de s'enlaidir.

Sous les cieux, un voile émissif,
L'homme baigne, dans l'indifférence,
Sourd, sous les murmures plaintifs,
Et la nature, en sursis, meurt en silence.

                                                 
                                               M PIERRON


Copyright © M. Pierron








mardi 16 avril 2013

L'AURA D'UN RÊVE

           



En équilibre, sur le bord du vide,
L'utopie; la bouscule vers l'obscur
Et l'étrange, d'un rêve splendide,
La jette, au fond d'une aventure.

Règne de sommeil, d'azur et d'or.
Le songe se plait, caressant les vues,
L’irréel a planté, son fabuleux décor
Et l'imaginaire, feint l'idéal absolu.

Son rêve s'effondre, ainsi, l'image,
D'être le vertige, invitant l'émotion,
Par s'écrouler, derrière son visage,
Unit de silence, absent d'animations.

La belle, au lit douce et dormante,
Savoure la nuit, sous sa paupière.


                            M  PIERRON 


samedi 13 avril 2013

NOCTURNE






Le voile obscur, étouffe l'horizon
Et l'éclat de ciel, déchiré en lambeaux,
Fuit le jour, qui sombre moribond,
Évincé, par un nocturne nouveau.

L'ombre retentit, à l'écho du silence,
Et la nuit, jusqu'à se vautrer par terre,
Clos, la lumière de son incandescence,
Les cieux ténébreux, noircissant la terre.

Le rebord du ciel, aux lueurs d'argent,
Étincelle d'étoiles, l'océan de nuit
Et la lune d'or, offre son croissant,
Luisant de lueur, le monde endormi.

L'obscurité, déshabille le nocturne.
Les ténèbres, s’effondrent et reculent 
Et l'immensité, d'être noire taciturne,
Se fissure, dans la clarté du crépuscule.


                               M PIERRON 



                                  



mercredi 10 avril 2013

MAISON CLOSE




La porte d'un cloître impudique,
Sur les mœurs, la gente régale,
Ouvre, les désirs pathétiques,
A mes sens, d'amant triomphal.

Tel, un étau, compressé de courtoisies,
Dans un bordel, feutré de contre jours,
Un rempart charnel, m'ose en défit,
La cuisse haute, la dentelle autour.

Fugace influence, ses courbes en caprices,
Éclaboussent, d'avidité mon regard,
Torturant mon désir, l'Âme séductrice,
Jette l'émotion, dans notre jeu de hasard.

La rousse juvénile, le pas devançant,
M'agace, la fesse douce et dévêtue,
Un grand escalier, le pied montant,
Me conduit, dans son lit inconnu.

La douce effeuillée, prend ma main.
Son sein fleurissant, nu, me respire,
Jusqu'à, chevaucher mon destin
Et goinfrer, ma soumission de plaisir.


                                   M  PIERRON



LA CONCEPTION




L'amour, s'est glissé en son sein opulent,
Caressé de douleurs, le bonheur fécond,
Souffre sa chaire, harcelée de sentiments,
Sur un corps, apparent et son ventre rond.

L'espoir, est aux aguets de l'abondance,
Quand l'amour, conçut mûrit son fruit.
L'apogée glorifie, ainsi, l'acte en instance,
Jusqu'à, pousser l'Âme dans la vie.


                               M PIERRON

lundi 8 avril 2013

LARMES




Le regard vide, conquis de douleur
Et la paupière, outragée, d'un sanglot,
Cille, dans un cruel, chapelet de pleurs,
Ne laissant, nulle parole, pour un mot.

L'humeur saigne, désolée de souffrir,
Un trémolo, dans une voix effondrée,
Sur la joue, une larme qui expire
Et l'angoisse, en esprit de pensée.

Une mélancolie, divertie de solitude
Et la sentence, d'être chaude et fertile,
Coule en spasmes, escorté de lassitude,
Sur le bonheur du rêve en péril.

Fermer la peine, dans l'obscure chimère
D'un l'appel au secours en détresse,
Faire d'un chagrin; un triomphe éphémère; 
Quand sur un visage; s’assèche la tristesse.


                                        M  PIERRON




Copyright © M. Pierron 

SYMPHONIE PRINTANIERE




La voix de l'hiver, sur l'accord des saisons,
Tais, ses longs murmures austères,
Quand l'aube, naît parcourue d'un frisson,
 A l'ébauche, d'une haleine printanière

Un ciel encombré, Avril, bruines et pluies.
En supplices du temps, gémit de frimas,
L'horizon, s'échappe et l'aurore s'enfuit,
Dans la douceur, d'un nouveau climat.

Chaque soupir, est une renaissance,
Au verger fleuris et Muguet aux bois.
C'est un langage, de bruits et silences,
Quand mai, s'écrie en éclats d'émois.

Épanouie de feuille, éclose de fleur,
La nature défroisse, sa robe de dentelle,
Sous un zéphyr, exalté de senteurs,
Sa réplique diffuse, sa clarté naturelle.

Les reflets tièdes et sa traîne opaline, 
Adoucissent, le matin écaillé de lumière
Et le jour vagabonde, la terre s'illumine,
Sous les vapeurs, voluptueuses, printanières.

                                                   M  PIERRON




Copyright © M. Pierron






dimanche 7 avril 2013

JARDIN SECRET




 Jardin secret, envahit de sentiments,
 Ensemencé de pensées, arrosé d'espoir,
 L'âme enracinée, à l'esprit germant,
 Vit d'émotion, à l'ombre de la mémoire.

Le songe mûr, épanouit de conscience,
En gouttes sagesse, infiniment rêvé, 
Va l'imagination, cultivant son silence,
Conserver le fruit, de souvenirs cachés.


Mystérieuses, invisibles illusions,
Enfouies, dans le profond mental,
Secrets de verbes et de sensations,
Qui se désirent, en bien ou en mal.

Quand la convoitise, feint l'impossible,
Que le rêve, tenu s'exprime ou se réalise,
D'un virtuel, osant le réel en équilibre,
Le jardin se fane, le secret se brise.

                                                                            



                               M  PIERRON

                               


                               




samedi 6 avril 2013

MON FRÈRE




             
Je ne fus pas, dans tes années chérubin.
Nos jeux, n'ont pas connu nos partages
Et nos sourires, restés orphelins, 
N'ont pas fleuri, les printemps de nos âges.

Mon frère, mon égal altier, de source mère,
Le geste fragile, en intention de douceur,
Au profond de mon âme, tu es venu sincère,
Déposer un jour, tes sentiments sur mon cœur.

Je n'oublierai pas le temps, qui nous a réuni,
Ni les gestes, pas les mots, ni même les murmures.
Toi qui fus mon frère, mon confident, mon ami,
Tu me quittes, au chemin de notre aventure.

Je verse des larmes, essuyées de silence,
Dans ce monde, qui nous a vu vieillir.
Tu laisses, par ton éternelle absence,
Un vide, qui s'accroche à mes souvenirs.

Je vais, par ce sentier, étroit et fleuri,
Où partagé, fut notre dernier horizon.
Je marche, sur la sente de nos vies,
Le pas solitaire, perdu d'abandon.

J'irai, de par le front bas de pensées,
L'esprit d'instants, qui te rappellent 
Et jusqu'au bout, de ma destinée,
Tu seras frère mon symbole spirituel.


                                 A mon frère 
                                                                   

                                M PIERRON


Copyright © M. Pierron


MA MUSE POETIQUE

                                                            

 

                                
Ô majestueuse, l'invisible me surveille.
Compagne, de mes douceurs inspirées,
Amie fidèle, de mes nuits de veille,
Furtivement, tu nourris mes pensées.

Tu es mon silence, ma prose solitaire.
Ma passion, jusqu'à mes désirs fous.
Mise à nu, de mes rêves imaginaires,
Tu abuses le vers, mes rimes tu joues.

Ma reine de mots, aux instants fragiles.
Maîtresse, assise au bord du sentiment,
Voluptueux, ton sein pudique et subtiles,
Se plait, éperdu, sous mon regard d'amant.

Ma douce alexandrine, salive poétique,
Ton haleine divine, expire la stance,
Et l'âme, trempée, en nos écrits lyriques,
Se nourrit, de notre douce romance.




                        M  PIERRON 



vendredi 5 avril 2013

SORTILÈGE




Insidieux, il s'est immiscé en son esprit
Bondissant l'obscur, d'un corps ingénu,
L'incube aux ardeurs, le charme accomplit,
Va, sa fatalité, introduire l'innocente élue.

L'éprise sulfureuse, épanchée de désir,
Quand l'ombre, excelle son rituel excitant,
La transe essoufflée, sublimant le plaisir,
Ira jeter, dans l'aube, ses remords naissants.

Le fantasme abreuvé, d'extases sueurs,
Au talent, de son effet à l'incantation,
La muse de nu, va noyer sa splendeur,
De cuisses béantes, de seins à l'abandon.

Nuit de fièvre, où le voile s'est échoué,
Dans l'excès, d'un auguste festin,
L'âme, va aux prémices clartés,
Se vautrer, dans les vapeurs du matin.



                                     M  PIERRON


Copyright © M. Pierron 




                                        

      


  

DELICE DES MAUX


       





Je t'offrirai des éclats de lumière,
Que chaque instant, d'ombre de nuit,
Ouvre, debout sur tes paupières,
Ton regard, ensoleillé d'infini..

J'agrandirai le ciel de sa couleur,
Par le bleu, effacerai le gris.
Que cet espace, ivre de hauteur,
Soit l'univers de ton paradis.

Je dirai les mots, en récit les silences,
Par écrit, en des rimes à ta joie,
Sur des lignes, salivées de romance,
A ton cœur, épris de battre pour moi.

Esprit palpitant, désiré de frissons.
Je caresserai, en libre et vainqueur,
De mon regard et par ma passion,
Ton corps, déshabillé de pudeur.

Tu seras ma flamme, je serai ton feu,
 Embrasé, dans l'empire fusionnel,
Tu seras femme, nous serons deux,
 L'haleine chaude et le souffle rebel.

                             M PIERRON 


jeudi 4 avril 2013

JADE ADJUGEE VENDUE



                                 


Jade, une enfant née sur la terre,
Dans un espace, stérile et ingrat,
Au quotidien, nourrit de misère,
Où l'amour, lui a fermé les bras.

Visage innocent, au prix dérisoire,
Elle n'avait pas encore huit ans,
Vendue, dans l'obscurité un soir,
Au regard adjugé, de ses parents.

Quelques poignées de dollars,
Son destin, est sans plus valu.
De rêves, torturés de cauchemars,
Sur ses jours, emprisonnés d'abus.

Détenue, d'ordre et de soumission,
A chaque instant, interdit de liberté,
La tyrannie, se joint d’exécutions,
Et sa douleur, suit d'être condamnée.

Sans âge, jusqu'à l'identité perdue,
Contrainte, en son âme enfantine,
Par le viol, son intimité mise à nu,
De céder, sous la main qui domine.

Par les bas-fonds, de l'esclavage,
Prisonnière, d'un carcan outrancier,
Dans l'obscurité, sa vie en otage,
S'ouvre étranglée, d'un collier d'acier.



                                     M  PIERRON




Copyright © M. Pierron



                                

 





MA VOIX





De syllabes, en jeu de langage,
Le murmure des mots unis,
Souffle, en sons les présages,
A ma voix, l'écho qu'elle chérit. 

Chuchoté, le timbre de ma voix,
Sibyllin, d'intimes confidences,
Va remplir, de paroles et de joies,
 Le vide obscur, de ses silences.

Chanté haut, poussée plus fort,
Ma voix, ne fera que chanter,
Même, si faux, son mes accords,
Mes pas, elle saura les faire danser.

Jets de cris lancés, loin du hasard,
D'appels, passionnés et courts,
Ma voix, plaintive ose ton regard,
Frôlé, par ton sourire en retour.

En bord de lèvre, exprimé de son,
Diffusé, dessous un soupir,
Quand parler, gémit d'émotions,
L'amour torture, ma voix de désir.



                                M  PIERRON




Copyright © M. Pierron 



                                              

mercredi 3 avril 2013

LE PARADIS PERDU



Un jardin inondé de lumière,
A l'ébauche du premier temps.    
Deux Âmes, forcées sur la terre,
Dans l’Éden, Ève et Adam. 

Création d'un genre humain,
En lieux, favorisés sous le ciel,
Animé par ce souffle divin,
Accordant la vie éternelle.

Un couple exquis d'ignorance,
En terre, sublimée, bienfaitrice
Telle, une source d'abondances
Féconde et mûrie de délices.

A l'ordre du geste désobéi,
Suscitant en reptile Samaël, 
De l’orgueil jusqu'à l'interdit,
Ont consenti le péché originel.

Des siècles aux âmes à souffrir,
Par la tentation de l'acte mortel,
D'une pomme, en fruit de désir,
A l'humanité, la douleur éternelle.


                                   M  PIERRON

Copyright © M. Pierron 


PARTIR D'AVENTURE


                  
                             

J'irai, avec ou sans bagage,
M'en aller, sans pensée de retour,
A l'aube, sur la sente sauvage,
Par chemin, sous l'éclat du jour,
L'âme solitaire comme un voyage,
Je partirai libre, frugal troubadour.

Je marcherai de pas de raison,
Dans le matin rose et frileux,
D'un soleil épousant l'horizon,
Au ciel luisant émaillé de bleu,
J'arpenterai, les vals et les monts,
L'esprit léger et le désir radieux.

Le pas fidèle à la nature,
Dans son espace, de sa lumière
S'illuminera de vie mon aventure,
A l'heure matinale, douce printanière
Et la clarté, dans l'ombre qui se fissure,
Je partirai, le cœur ivre de prières.

Seul, par ces vertes campagnes,
Dans ces forêts, perdues d'existences,
Jusqu'aux vertigineuses montagnes,
Le pied conjugué de prudence,
Le front courbé, en brise compagne,
Je franchirai, chaque instant de silence.

Sous un ciel d'aurore en éclat de gloire
En ce matin que son azur fulmine
Jusqu'à l'agonie et ses lueurs du soir
Sur l'inconnu par sillons et ravines
J'irai de philosophie, le cœur bondé d'espoir
Ennoblir mon âme dans la nature divine.


                                      M  PIERRON

Copyright © M. Pierron


mardi 2 avril 2013

ARROGANCE CHARNELLE

   

L'arrogante au pli en tenue légère
Épousées, de courbes justes et rebelles,
A ses reins et leur chute outrancière,
Ose féminin, sa volupté sensuelle,
Suscitant le désir et sa beauté singulière,
A l’œil viril, usant son argutie charnelle.

L'extravagante en demi -Effeuillage,
De ses jambes, habillées de résille,
Aux jarretelles, retenues en otage,
Rehaussée sur ses talons aiguilles,
Offre à ces mains, câlines et sauvages,
Son intimité entière, qu'elles déshabillent.

Psalmodie au feu des plaisirs,
Et la pointe de ses seins tendus,
A la bouche qui les fait frémir,
Emmiellée dans la douce vertu,
Elle donne en ultime soupir,
A son amant, l'intégral de son nu .

Dans une chambre, au milieu d'un lit,
Les cuisses, hautes et conquérantes,
Cambrée, la tête à l'avant du roulis,
A l'afflux de flatteries abondantes,
Elle s'enivre du baiser qui unit,
Ses lèvres à la langue assaillante.

En l'instant, caressé de douceur,
Renversée sur la couche drapée,
Son râle brûlant écrié de chaleur,
Au masculin, jusqu'en sa féminité,
Glorifie en son corps et son cœur,
La quintessence du délire éprouvé.


                            M PIERRON


  

dimanche 31 mars 2013

MA PLUME

                     

Ma plume passionne en manuscrit,
Phrase les consonnes et les voyelles,
De mots par un langage écrit,
En rimes, hautaines et fusionnelles.

Sa traînée sur le papier harmonise,
En stances, dithyrambes poétiques,
La vive inspiration que j'improvise,
Fuit de songes, à mes pensées lyriques.

 Fidèle amante, de mes écritures,
 Confidente, à mes secrets sibyllins,
 Chaque quatrain, est notre aventure,
 Dans l'interligne d'un parchemin.

Tel, un rituel chaque soir,
Je la retrouve en son plumier.    
L'hilarité tente à m'émouvoir,
Lorsque je la plonge dans l'encrier.

Gracieuse, en lettre majuscule,
Elle prose, excelle la poésie,
Conjugue le point à la virgule,
Et vous offrir les vers que voici.


                                M  PIERRON




                                            



                                    


LA ROTURIÈRE DE RUE






Lèvres maquillées, fard en paupières.
Elle marchait dans la ville endormie,
Bravant le pavé, la cadence légère,
Sur le boulevard étouffé par la nuit,
Suggestive, d'allure et de manière.

Elle musardait le long du trottoir,
Exerçant des regards racoleurs
Usant ses formes, sous son caban noire,
Les pas perdus, sur l'infini des heures,
Espérant l'aimant qui saurait la voir.

La roturière espiègle et rebelle,
Émoustillait sa silhouette féminine, 
Provocante, parfois exhibait la dentelle,
De ses dessous, rehaussés de soie fine,
A l'appel d'une connexion charnelle.

Fidèle stratégie en jeu séducteur,
Galbées, de jambes fines et infinies,
Sa jupe courte, excellait d'impudeur,
Sur ses courbes, vertigineuses en défi
 A la lubricité d'un chaland prédateur.

 Prise au piège, dans l'absolue obscurité,
 Sous un réverbère, endeuillé de lumière,
 L'impertinente sous les yeux régalés,
 D'un fervent invitant cette dernière,
 A inonder son plaisir, en contre payer.


                                M  PIERRON 

samedi 30 mars 2013

LES VIEUX MARIES







Leurs regards furent noyés de désirs,
Et leur jeunesse a retenu enlacé
Leurs âmes, épousées de plaisir,
Que le temps n'a jamais délié.

La vie les a pris par la main, 
Embrassant leurs jolis printemps,
De bonheur, à des matins câlins,
Et de soirs, courtisés de sentiments.

L'amour en nuit de tendresse,
A ces lueurs, inondées de joies,
Fut jadis, extrême de caresses,
Et leurs corps, suintants d'émois.

Ainsi, vont fidèles époux aimants,
L'hiver, patine le cheveu blond,
En années, sur leur toison d'argent,
Jusqu'à nourrir, leur ride de front.

L'altération, a soufflé son haleine,
La splendeur soupirée l'anatomie,
De larmes essuyant leur peine,
A leur passion, qui brûle aujourd'hui.

La danse des ans les a fait vieillir,
Dans leurs pas, envolés du temps,
Mais leurs mains, sans se désunir,
Et leurs doigts, croisés infiniment.


                               M PIERRON
                            

LE SAULE ET LE ROSEAU





Sur la berge d'un étang dormant,
Dans les reflets d'une onde claire,
Un saule pleureur, le rachis arquant,
Lorgnait sa mine à se complaire.

Le rhizome, émergé dans l'eau,
La douceur du câlin zéphyr,
Charmait un gracieux roseau,
Oscillant, à l'ordre de ses soupirs.

A ces heures, exquises matinales,
La silhouette du géant feuillu,
Éprouvée de chaleur estivale,
Éventait sa tignasse drue.

Frêle de tige, stricte d'allure,
Du pied à son épi velouté,
Sous la somptuosité de ramure,
Le roseau captivait, l'éclat ombragé.

Le silence déchirait le marécage,
En ces lieux, ivres de solitude,
Les compères liés de voisinage,
Fleurissaient leur mine de plénitude.

L'apogée d'aquilon radieux,
Exprimait la saison idéale,
De soleil et de jours heureux,
Prospérant leur fibre végétale.

Pas âmes en berge dépeuplée,
Dans le retrait de sol mouvant,
Un saule un roseau à son côté, 
Et puis de l'eau, parfois du vent.

                               M  PIERRON



Copyright © M. Pierron


LA MER






La mer vient caresser le rivage,
Et ses flots unis d'infinis,
Bavent l'écume en naufrage,
Sur la grève de sable en son lit.

Napée de bleu, ourlée d'argent,
Vaste désert absolu d'eau,
La mer salive, sous l'effet du vent,
Une nacre, en reflets de cristaux.

Tel, un voyage jamais conquis,
La mer s'avance et se retire,
Elle laisse dans son repli,
L'emprunte du flot qui expire.

La nymphe ondule l'opalescence,
Que le remous d'être convulsif,
Excelle la vague d'effervescence,
Jusqu'à gifler l'obstacle de récif.

L'harmonie de deux univers,
Semble épouser l'horizon,
Le ciel échouant à son éther, 
Sur la mer en son expansion.

Les yeux plongés sur son berceau,
Mon regard chérit à la glorifier,
Les pieds jusqu'au seuil de l'eau,
La mer mouillant mes souliers.


                                 M  PIERRON                             

vendredi 29 mars 2013

LE MANOIR PERDU




Dans le temps passé, insolite et austère,
Je me souviens, un soir brouillé de nuit,
Aux reflets farouches, d'une lune entière,
Entre solitude et forêt assombrie,
Le pas flâneur, en sentier de terre,
Parcourir ces lieux, vides de bruits.

Mon désir ne fut-il pas ingénu,
Oser l'angoisse épaisse et noire,
Pour régaler, la curiosité de ma vue,
L'idée intruse, d'explorer un manoir,
D'antan à nos jours, demeurés perdu,
Habité d'abandon et de nonchaloir.

Le voile avachit de l'obscurité,
Exacerbait l'ombre des cieux,
Abordant la cible de ma destinée,
J'embrassai, du bout de mes yeux,
La silhouette glauque et désolée,
D'un manoir, naguère fastueux.

Seigneurie du passé, fissurée d'oubli,
Aux murs de pierres, lézardés du temps,
Archaïque, la somptuosité affaiblie,
Évoquait à l’écho de mon sentiment,
Qu'elle fut jadis, dans une autre vie,
La bastille noble de ses habitants.

Résignée, en ces épais lieux boisés,
La léthargie étranglée de silence,
Sur la demeure si loin désertée,
Injuriée du temps, nu de défense,
Offrait vétuste, l'aspect effacé,
D'une âme ruinée sans existence.

Sur l'étendue du feuillu végétal,
L'excentricité en pâle profusion,
Crachotait l'opacité automnale,
D'un pas de retour à la civilisation, 
Je quittai l'édifice monumental,
Du passé cossu, au présent d'abandon.


                               M  PIERRON


Copyright © M. Pierron 




jeudi 28 mars 2013

LE TEMPS





 Quelquefois bien long, le temps va,
 Laissant en regret et non- retour,
 Le passé mort, qui s'enfuit déjà,
 Le temps va, bien souvent trop court,
 Emportant chaque instant au-delà,
 Le présent qui se gomme en jour.

Le temps va, de ses heures perdues,
Si longues mais brèves parfois,
En rythmes, d'intervalles disparus,
Le temps va, littéral à sa loi,
D'une durée qui n'en finit plus,
De n' être passé et futur à la fois.

Le temps va, infini d'espaces,
De l'obscurité, jusqu'à la lumière,
Où jours et nuits se remplacent,
Le temps va, de minutes régulières,
Son cycle demeure et s'efface,
Mais jamais ne revient en arrière.

Le temps va, infidèle et fuyant,
Son emprunte telle une nostalgie,
Confit, le souvenir d'antan,
Le temps va, muet sans bruit,
Et son silence nous rappelant,
Que le temps va et nos vies aussi.


                      M PIERRON




Copyright © M. Pierron 

 

                                

L'AMOUR &TENDRESSE




L'AMOUR est un bouquet de sentiments
Dans un baiser où vient s'épanouir
Un regard idolâtre qui s'éprend
D'un cœur qui bat pour unir
La chaleur exquise de corps aimants.

LA TENDRESSE, un geste en douceur
Tel, un désir confié par la pensée
Quand la main use de langueur
D'une intention gracieuse et répétée
Sa délicatesse subjugue le bonheur.

L'AMOUR  par le lien de TENDRESSE
Épouse en harmonie les sens
Quand ses vertus unies progressent
Que l'un fidèle l'autre immense
Les cœurs chérissent et se caressent.


                      M PIERRON 



OSMOSE A LA NATURE








N'as-tu pas entendu, la voix de la nature.
Dans ses replis vastes, les plus intimes,
Sa rumeur insoluble, tel un murmure,
En souffle soupir, en son s'exprime.
Chaque instant, est une vérité pure,
Un vocabulaire, suprême et sublime.
Un langage originel, qui se capture.

N'as-tu pas ressenti, cette harmonie,
Intrinsèque, à ses diverses substances.
L'osmose diffuse, qu'elle accomplit,
Où chaque issue, est une bienfaisance,
Telle, une offrande, pour un profit,
En ordre parfait et d'abondance,
Conférée, pour l'être et son esprit.

As-tu observé, cette référence naturelle.
Océan unique, de signes et de formes,
Où chaque renouveau, est un rappel.
Cohésion de beauté, qui se transforme,
Sur une loi et des raisons universelles,
Dont la vertu, se conjugue à l'homme,
Jusqu'à devenir, vitale et essentielle.

As-tu compris, la voix qui nous inonde,
De ses sentiments fissurés d'amour.
La prophylaxie, d'une mère féconde,
Fertile, si ton respect est en retour,
Du plus haut, au plus bas de ce monde,
Sa richesse, est sur les nuits les jours
De l'humanité, sur la planète ronde.



                             M  PIERRON


mercredi 27 mars 2013

L' AUTOMNE




Octobre a revêtu son manteau frileux,
Sombre de jours,  aux fins estivales, 
D'un été ambre, l'éclat lumineux,
Se fond à l'ébauche vive automnale,
Quand le matin, blême et brumeux,
Orgueil son voile d'aube de cristal.

Gémissement triste, susurré du vent,
La forêt dépouillée dans ses ramures,
Va, sa frondaison brunir en mourant,
Et la feuille, comme une déchirure,
Balbutiée, au zéphyr dominant,
Se soustrait d'ordre et de nature.

De bocage en tapis frémissant,
La verdure sclérosée s'alanguit,
D'un végétal, l'embruns blanchissant,
A la sagesse naturelle qui l'envahit,
Sur l'herbacée fanée, au roseau pliant,
Son haleine fige la flore endormie.

Il est là, conquérant en récidive,
Imposteur, taché d'or et de carmin,
Par guéret sur les berges et les rives,
Dénudant l'intimité des chemins,
Diffusant froide et successive,
Une bruine sur la nature qu'il éteint.

Aurore rose, aux reflets naissants,
Le jour se lève dans la froideur,
Divin, sous son soleil palissant,
Offrant vive, ses suprêmes couleurs.
A la porte d'un hiver impatient,
L'automne s'enivre de ces rumeurs.


                       M PIERRON




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