samedi 2 novembre 2013

LE JOUR DE LA TOUSSAINT



Novembre humide, le long du mur de pierre.
Ce lieu de silence, parmi les stèles et les croix.
Je vais le pas recueilli, sur l'allée du cimetière,
Où nous marchions, bien souvent autrefois.

L'âme torturée, les bras remplis de fleurs,
Humble, je viens dans l'infini de ton repos,
Déposer sur le marbre, en brin de douceur,
Des chrysanthèmes et une bruyère en pot.

La pensée engloutie, dans les souvenirs,
Je me rapproche prés de toi maintenant.
Et même si le vide, m'a volé ton sourire,
Je garde en moi, les sentiments d'avant.

Jamais, de ce qui fut nous, rien ne revivra,
Mais tu es là, tu restes l'ombre de ma vie,
Tu es mon guide, le pas de mon pas,
La douce blessure, qui me déchire aussi.

Je m'éloigne, dans l’œil le chagrin amer, 
Les bras vides, je t'ai apporté des fleurs.
Ma solitude, referme le grand portail de fer,
Sur l'espace de ta dernière demeure.


                                    M PIERRON



  Copyright © M. Pierron

dimanche 27 octobre 2013

LE VERGER ET LE JARDIN





Le jour s'appuyait, sur un éclat de lumière
Et l'aube, gavée du caprice matinal,
Soupirait, dans les bouffées printanières,
Son crachin de douceur, sur le végétal.

Le pas exhalé, aux senteurs de fruits mûrs,
Foulant au verger, son herbe froissée,
D'une ivresse, dans cet excès de nature,
Mon cœur, trébuchait le long de l'allée.

Au bout du chemin, le portail chancelant,
S'ouvrait humble, sur un bouquet de fleurs,
Gracieux, un arbuste et un lierre grimpant,
S'inclinaient, faisant mon entrée d'honneur.

L'iris excellait, la margelle du jardin.
Le glaïeul blanc et ses bords vermillon,
Semblait épouser l'arôme du jasmin,
En panache, éclaté de fleurs et boutons.

Le jargon d'un mainate, brisait le silence
Et son gazouillis, subjuguait les lieux,
Tel, un privilège, d'une joie sa cadence,
Animait le courtil, de son élan mélodieux.

Aux premiers plis colorés du levant,
Le pied autant ravi, dans le berceau fleuri,
Comme il était doux, cet effluve troublant,
Épicé de fleurs et sucré de fruits mûris.

                            M PIERRON




                                        

jeudi 17 octobre 2013

AUDACE DES SENS


Elle l'embrasse d'un regard impertinent,
Laissant son instinct, s'empiffrer de désir
Et le baiser doux, sur sa lèvre qu'elle tend,
Jette en sa pensée, la chaleur d'un plaisir.

L'agonie du jour, obscurcit son visage.
Dans un mansardé, une table et un lit.
L'audacieuse échoue, en demi-effeuillage,
Offrant les courbes, de son corps en délit.

Ravie et cambrée, au bord de la couche.
Espérant, que la chaude main forte
Use sa bonté, que ses doigts la touchent,
En jeu folâtre, que la fébrilité l'emporte.

Le breuvage, de ces suprêmes intentions,
Sublimant la volupté, de sa cuisse fuyante,
Afin, que flambant l'amour, glisse son giron
Et que son festin, soit de caresses, délirantes.

Dans ce labyrinthe, unit de tendres vertus,
 La fragilité, de son pâle sein frémissant,
Hurle de désir, en pointes dures et tendues,
Sous une langue folle, aux effets butinant.

Éclose, telle une âme dévêtue et captive,
L'orage chaud tance, à sa douce nudité,
Renversant l'envie du délire, qui salive
Sur les heurts, de l'extase déjà écoulés.

La beauté indolente, s'assied sur son rêve,
Gavée de caresses et de frissons aussi, 
L'émoi habille le silence, qui se lève,
La paupière mi-close et l’œil dans l'infini.


                                               M PIERRON

  Copyright © M. Pierron 

  certificat : 000568365                               

samedi 12 octobre 2013

L'AVENTURIER



Tel, un voyage sur les flots, qu'il accompli.
La mature hissée, la voile goinfrée de vent,
Chahuté de remous, mais libre sur l'infini,
Il bat l'eau en écume et ses reflets d'argent.

Solitaire mille lieux en ce désert absolu,
Il vogue sur le silence, en nœud et d'allure.
L'étrave glorifiante, et la vague déchue,
Flagelle la nef, influencée d'aventure.

Majestueux, osant les flux océaniques,
Il conquiert sous l'azur, l'empire d'eau.
Quand la rancune, en lames euphoriques,
Noie de tyrannie, le bastingage du vaisseau.

Le souffle du vent, est le lien qui le guide,
Tel, un nageur, brassant la fluidité de l'océan,
Il s'empare, les bras ouverts, la quille avide
De ces instants, qui l'emporte vers l'avant.


                                M PIERRON

Copyright © M. Pierron

jeudi 26 septembre 2013

LA VIE AU CREUX DE NOS MAINS






Aux marches du temps, pas d'autres chemins.
Une impasse, qui nous conduit dans les ans. 
Chacun de nos pas, enjambe un destin.
Sans aucun doute, dans un esprit triomphant.
Jusqu'à l'aube, l'éclat d'un nouveau matin,
Incitant l'espoir, à mordre chaque instant
Et préserver la vie au creux de nos mains.

                                                      M PIERRON






samedi 21 septembre 2013

SEPTEMBRE

                                



Septembre sublime, l'air est plus froid.
L'azur bas agonise, dans son ciel de traîne
Et la feuille froissée, déshabille le bois,
Quand l'âpre vent, titube jusque sur la plaine.

Dans ses derniers sursauts, la nature expire.
Je vais delà les sentiers, d'un pas curieux,
Écouter l'adieu, de l'été qui se retire,
Taisant son murmure, de sons mélodieux.

L'aube rose aux couleurs d'automne,
Crache son haleine, de vives froidures.
Je marche dans les frimas, monotones,
Aux premiers frissons, endeuillant la nature.

Le silence, mon guide, je parle avec lui,
Parmi les chênes et leur tignasse rousse,
La forêt m'invite, à son festin sans bruit
Et la feuille-morte, tombe sur la mousse.

Le soleil faible, incline son pâle rayon
Et le jour frileux, se replie dans l'obscurité.
L'ombre sur le soir, avachi l'horizon.
En robe de brume, l'automne est arrivé.

                                           M PIERRON

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samedi 14 septembre 2013

LE SAINT LIEU





J'ai pénétré, dans le silence d'une église.  
Franchi le porche, dressé sous la voussure.                         
Un perron et deux dalles de pierre grise, 
Surmonte le parvis de l'architecture.                                     
                                      
 Passant la lourde porte, en chêne grinçante,
 La pénombre, sur les hauts murs de pierres
 Dessinait indicibles, les ombres imposantes, 
 Par de faux éclairés, affaiblis de lumière.

 Le visage épris, d'une fraîche halenée,
 J'osai, le pas résonnant le pavé creux,
 Allant de la nef, jusqu'à la grande allée,
 Un deuil d'encens, glorifiait le saint lieu.

 La rose du vitrail central, épanouie de jour,
 Honorait ses émaux; de lumières divines
 Et ses doux reflets, s'enroulaient autour
 Des colonnes et des cryptes latines.

 Chaque espace, a son siècle d'histoire.
 Recelant d'énigmes secrètes, antiques,
 Je m'arrêtai,  face à l'autel de marbre noir,
 Le genou incliné et l'âme pragmatique.

                                   M PIERRON






mercredi 4 septembre 2013

UN SOIR SUR LA DUNE




Le soir s'avançait sous un ciel cendre,
Un zéphyr, agglutiné de mélancolie,
Crachotait, en haleine de vapeur tendre,
 L'embrun iodé, sur l'écharpe de la nuit.

Le soleil couchant, emmitouflé d'ombre,
Éclipsait, ravit, sa clarté sous l'horizon,
Dessinant les cieux, de lueurs sombres,
Fissurant l'éclat, de ses derniers aiguillons.

La fièvre s'évaporait et l'obscure épaisseur,  
Brouillait l'azur, jusqu'à le tacher de noir.
Le nocturne, salivait sa fraîche moiteur,
Son postillon, sur ma peau, venant choir.

Telle, une odeur, vint se coller, douce et amère,                                   
Sur mes lèvres closes, l'agréable goût salé.
Dans la nuit convulsive, montait la mer,
Son soupir fuyait, le reflux en la grève échoué.

Allongé, sur le sable en la dune solitaire,
Le songe noyé, dans les bruits du rivage,
J'écoutais, les remous et l'écho dans l'air,
La vague, giflant le récif, le limon en naufrage.

Sous ce compromis, dilué de lumière,
Frémissait l'écume, de ces flots infinis.
La mer mourante, sur le bord de la terre,   
M'offrant l'orgueil de ses replis.

                              M PIERRON   

Copyright © M. Pierron









                             


jeudi 8 août 2013

LA VOIX DE L'AME








 Elle ferme son regard, laissant épanouir,
 Au miroir de l'âme, un éclat de conscience
 Et le lambeau de songes, rompu de désirs,
 Gifle l'illusion, d'une douce effervescence.

Balancé, sur les mots invisibles, de la pensée,
L'espoir glorifie, jusqu'au fond de la nuit
Et les sentiments absolus, sont jetés
Dans les rêves chauds, a moitié endormis.

A se laisser dormir, dans l'épaisse solitude,
Le bain de ténèbres, que l'esprit caresse,
Va de silence, éclabousser de vicissitude,
Les préjugés sourds, fustigés de détresse.

Les tourments agités, hurlent de raison.
Et l'angoisse; va; jusque dans la mémoire;
S'immiscer, pour substituer l'émotion,
Laissant en sanglots, le sentiment choir.

Au milieu de l'espoir, la pensée s'enfuit
Et la conscience, anxieuse, s'exclame,
Bousculant, dans la profondeur de l'esprit,
Les cris en appels, par la voix de l'âme.


                       M PIERRON




jeudi 1 août 2013

LA MAISON ABANDONNEE





Des volets mi-clos et ses mûrs de pierre,
La masure vétuste, est fissurée de silence.
La muraille essoufflée, envahie par le lierre,
S'étouffe de solitude, se meurt d'indifférence.

Son visage, quelques fenêtres, jadis si jolies,
Respirait le charme, d'une noble demeure,
Et sa porte cochère, sous le balcon fleuri,
S'ouvrait, ne laissant s'échapper, le bonheur.

Sous ses pans avachis, outragés par les ans,
Elle a d'antan, connu des éclats de joie,
En soirées d'hiver, ou soleils couchants,
Mais jamais la chaleur, ne quittait son toit.

 L'aube du passé, en bruit d'eau sa rengaine,
 Offrait folâtre, en chapelets de clapotis,
 D'un filet chutant, le chant d'une fontaine,
 Qui s'est tu, d'être resté si loin dans l'oubli.

Effacée, à l'issue d'un chemin forestier,
Elle apparaît libre, derrière des buissons,
Au milieu d'un parc, emparé de ronciers,
Sa charpente souffre, d'un cruel abandon.

Un portail austère; oxydé, crisse son fer.
Quand on l'ouvre, si longtemps fermé
 Et d'être le gardien, de ce lopin de terre,
Qui fut autrefois, jardin fleuri et parfumé.

Oblique allée, de grands aulnes en bordure,
Leurs feuilles fripées, sèches sur le caillou sale,
Dissimulent un pavé, prisonnier de verdure.
Aboutissant, sur un parvis de granite pâle.

La porte close, repose sur ses gonds engourdis,
Et la solitude, a bloqué les charnières.
Immobile et condamnée, à garder aujourd'hui,
Les souvenirs illustres, d'un passé d'hier.


                           M PIERRON









                           

mardi 23 juillet 2013

LE JOUR D'UNE FEMME




Elle aimait ces matins, embrassés de soleil.
Quand les lambeaux, sombres de la nuit,
Évaporaient leur traîne, sur l'aube en éveil.
Elle flânait, le rêve chevauché de nostalgie.

Elle usait le temps, sur le reflet du miroir,
Le visage écrasé, sous un cheveu bien fait.
Exclamait du regard, le plaisir de se voir,
Au renvoi du profil, la psyché excellait.

Elle savait susurrer les mots, crier les sons.
Et ses lèvres, triomphantes de murmures,
Faisait d'un refrain, l'essentiel de sa chanson.
Elle chantait de voix basse, en demi-mesure.

Elle appréciait, le goût cette douce solitude,
Quand le jour essoufflé, ravis de vertus,
Éclaboussait de désirs, l'infime habitude,
Elle exhibait sa joie, mettait son cœur à nu.

Du souffle de l'aurore, à l'agonie du jour,
Chaque instant, sa vie était une émotion.
Dans le vaisseau du temps, de chant court
Elle répétait, le doux refrain, de sa chanson.


                               M PIERRON




vendredi 19 juillet 2013

LE MISERABLE



Le pas désespéré, sur le pavé désert.
L'âme sèche, de ses maux a hurler,
Il va, torturé dans l'obscure misère,
Briser sa lyre et ses rêves les écraser.

Pauvre, qu'il soit démuni de raison,
La vie, lui a supprimé son bonheur.
Et la rue, est devenue sa maison.
Il souffre, mais jamais il ne pleure.

Errant, dans l'épaisse vapeur de la nuit,
L'indifférence, remplissant ses mains vides,
Il marche, fidèle, à l'ombre qui le suit,
Incertain, du destin, la famine étant son guide.

Poussé par la détresse, dans les bas-fonds,
Chaque soir, lui offre pour s'endormir,
Un par-dessus usé et quelques cartons,
Et l'abri d'un porche, pour se couvrir. 


                                         M  PIERRON

Copyright © M. Pierron 


mardi 16 juillet 2013

LES AMANTS D'AUTREFOIS





 Allongés, sous le ciel azuré de juillet,
 L'été crachait, ses chaudes vapeurs,
 Nous étions, Aude et moi en secret,
 Dans les herbes hautes et les fleurs,
 Déshabillés, libres de tous nos effets.

Cet élan indescent, trahissait mon désir,
Quand Aude, le corps nu extravagant
Et l'haleine douce, essuyée de soupirs,
Déposait caressante, son sein brûlant,
Sur ma bouche, goulue de plaisir.

L'exquise émotion, moite, sur sa peau,
Excellait vive, d'une excitante ivresse
Et son odeur suintante, comme de l'eau,
Honorait, une fragrance délicatesse,
M’imprégnant, de sentiments nouveaux.

Le regard tendre, elle m'offrait ses yeux,
A cet instant, je lui donnais mon cœur.
Aude, jetait sa joue et sa lèvre en feu
Roulait silencieuse, outragée de douceur,
Dans l'avidité, d'un baiser langoureux.

Les genoux courbés, serrée contre moi,
Aude, débordait son charmant sourire.
Les mains pleines, d'amour et de joie,
Qu'il était bon ce temps, qu'on a vu fuir,
Usant nos cœurs, d'amants d'autrefois.


                                           M. PIERRON



samedi 13 juillet 2013

PREMIER AMOUR






 Le soupir du temps, a caressé l'amour,
 Sur ses matins, les premiers frissons,
 Ont jeté le rêve, tout au long du jour,
 Flagellant son cœur, de douces illusions.

 Chaste, aux jeux de ces fins délices,
 L'innocence, va se coucher par terre,
 L'âme franche et le désir complice,
 Jusqu'à savourer, l'instant de mystère.

 Ainsi, outragée, la lèvre trébuchante,
 Va glorifier, la bouche et l'embrasser,
 Dans la douceur ivre et triomphante,
 Et l'échange, vif, d'un premier baiser.

  Les regards clos, épris de sentiments,
  Au bonheur, chevauchant le plaisir,
  Et ce premier amour d'adolescent,
  Ira se ranger, fidèle, dans les souvenirs.


                                 M. PIERRON







mardi 9 juillet 2013

REGRETS


Les repentis, flagellent le vide de silence,
Quand la pensée, jetée dans la mémoire,
Va s'enrouler, autour de la conscience.
L'angoisse se soulève et fuit le désespoir.

Un rêve, étendu sur les sentiments, parfois,
Pris, jusque dans le berceau de la raison,
Va dans l'amertume, ou va dans la joie,
Sur le sentier du temps, mûrir l'imagination.

Le front s'incline, sur des jours disparus,
Tel, un passage, par où la vie s'enfuit,
Au regard tendre, que l'on ne verra plus,
A jamais et dont l'amour, en fut le fruit.

Charme du passé, impossible retour,
En soirs l'ombre et matins d'éclats,
Chaque souvenir, fait son parcours,
L'émotion se tord, le désir s'en va.

L'esprit tourmenté, de vains pleurs,
Geint, le langage interdit de remords,
Quand la nostalgie, se vêt en bonheur,
Le regret de chagrin, subsiste encore.


                           M . PIERRON


lundi 1 juillet 2013

AVEUX SUBTILES



                        





Elle est belle, ô douce ! habillée d'amour.
J'eusse apprécié, l'impalpable vêtement, 
Quand son âme, éclaboussée de jour,
Met à nu l'intimité, de ses sentiments.

Vêtue, ce matin d'un voile de plaisir,
Froissé, le silence chuchote en douceur,
Sur sa lèvre éprise, l'agréable sourire,
Verse l'infinie tendresse, sur mon Coeur.

L’œil câlin, en bleu azur et de joie,
Invincible regard, aiguisé sur ma vue,
Sous sa paupière, offre et prend à la fois,
Le désir glorifié, par une chaude vertu.

Visage fragile, sous la blonde tresse,
Que l'aurore, sur ses cheveux attifés,
Pose en reflet, et la nuance caresse,
Les éclats, de sa délicate beauté.

Le front bas, posé sur ses genoux,
Ma pensée trébuche et ma voix subtile,
S'éxprime, dans un chapelet de mots doux,
Osant tiède haleine, sur mes aveux subtiles.


                                          M PIERRON

Copyright © M. Pierron 

                                

vendredi 14 juin 2013

MORSURE DU TEMPS



Le temps inévitable, s'est jeté sur moi.
Son pli, a creusé la ride, à mon front pâli
Et sa griffe acérée, dont je suis la proie,
A juré ses empruntes, sur mon anatomie.

Moisson de vie, en jours qui meurent.
Quand les reflets, outragés du temps,
Giflent, chaque instant, de mes heures,
Le passé gémit, d'être enjambé du présent.

Le pressant me frappe, de minutes infidèles,
M'assomme, par ces coups de secondes.
Infini, la durée silencieuse, me harcèle.
Je noie mes soupirs, au temps qui m'inonde.

Des moments engourdis, qui s'effacent,
Piétinants les ans, écrasants les jours.
L'orgueil du temps, marque ses traces
Et sa morsure amère et son fiel autour.

                          M PIERRON



Copyright © M. Pierron 

 

vendredi 31 mai 2013

ANNE




Nous étions alors, de grands enfants,
Anne sur mes regards, jetait ses yeux,
Sa joue inclinée, le front frémissant,
Glorifiait son rêve, doux et silencieux,
Quand ma lèvre, le baiser gourmand,
Sur sa peau, s'effleurait langoureux.

Anne excellait, par sa beauté fragile,
Dans mes bras, elle aimait se blottir,
En ces instants, de bonheur fertile,
Appuyant, comme pour s'endormir,
A mon torse nu, son visage juvénile,
Elle échappait, un délicieux soupir. 

Enfourchant, le secret de nos émois,
Les cœurs serrés, à ne plus se défaire,
Elle offrait, bien plus fort contre moi,
L'effluve consécutif, de sa chair.
Son cortège d'arôme, abreuvé de joie,
Usait mon désir, de réel et d'imaginaire.

Son reflet de caprices, sur nos heures,
Léchait de plaisir, mon âme en fusion.
Anne spéculait, ses assauts séducteurs,
En regain sublime, d'une infinie liaison,
Et notre philosophie, enlacée de douceur,
Mûrissait le fruit de notre passion.

                                               M PIERRON

                                                        

mardi 14 mai 2013

ESQUISSE SECRETE






Sous mon regard, comme resplendit,
Éclaboussé, de sa svelte jeunesse,
Les jambes nues et la robe fleurie,
De formes ténues, d'une délicatesse,
Elle est venue, le féminin embellit,
Asseoir, sur un banc, ses jolies fesses.

Au jardin, embaumé par les fleurs,
Où je laisse, vivre mes émotions,
Jusqu'à jubiler, d'un œil inquisiteur,
Son corps, qu'elle m'offre d'abandon,
La cuisse béante, libérée de pudeur,
Laisse plonger, ma vue sous le jupon.

Ainsi savourer sa fragile intimité,
Dissimule de triomphe, son plaisir.
De visé, sa jambe fine s'est écartée,
M'invitant, discrètement, à découvrir,
L'instant suprême, de sa divinité,
Abusant d'impertinence, dans son désir. 

Assis de face, sur le petit banc de bois,
Ô combien l'acmé, expose aguichant,
Mes yeux esclaves, concentrés à la fois,
Sur son profil bas et son chemisier blanc,
Où l'impudeur, délivre dessous la soie,
L'érection ivre, de ses seins opulents.

La douce sensuelle, exclamée de vertu,
M'éprend, sous sa beauté ravageuse.
Nos regards croisés, se sont tus.
Un sourire, ouvre ses lèvres pulpeuses,
Se lève, puis comme elle est venue,
S'éloigne, de pas lent, la hanche houleuse.

                                           M PIERRON





                                             

vendredi 3 mai 2013

LA SAINTE DE LA PATRIE





L'ordre céleste, une voix en appel,
A quitter Vosges, ses terres natales
Et mener, dans les combats mortels,
Des troupes, vaillantes, triomphales.

Roturière, juste issue de l'adolescence,
Que le choix éternel, d'être l'élue,
Dirigée, pour repousser de France,
L'arme émergente et vaincre l'intrus.

L'héroïne, sous sa cuirasse d'acier,
Le bras fécond, le glaive menaçant,
En geste, chevauchant sont destrier,
Va exceller, aux portes d'Orléans.

La gloire, dans les plis tricolores,
Ses franges, tachées et sanglantes,
Laissant, sur les champs des morts,
L'odeur âpre, de vies mourantes.

Jeanne, humble, la tendre guerrière,
Combattant, sur des coups de victoires,
Va glorifier la France prisonnière,
Dans la liberté et son roi au pouvoir.

Suppliciée, par l'obscure trahison,
L'innocente, accusée d'hérésie,
Par les chaînes, retenue en prison,
D'être condamnée et lui brûler sa vie.

Douce Jeanne, seule et abandonnée,
Et la flamme, régalée de son corps,
Jésus sur la lèvre, à son appel exaucé.
La souffrance au bûcher et la mort,

                A  Jeanne  D'Arc   1412 -  1431



                               M PIERRON

Copyright © M. Pierron