lundi 30 novembre 2015

ELLE ÉTAIT SI JOLIE




Elle était si jolie et ses yeux dominants.
Offraient vainqueurs l'ineffable douceur
Je voyais pur que le bonheur naissant
En son âme s'épanouissait telle une fleur.

Sur ma joue, elle usait infini son regard.
Ne laissant nul mots briser nos silences
Nuls espoirs s'échouer tristes et hagards.
Seul en son cœur un feu de concupiscence.

Elle était rose sur son pétale de velours.
Au long de sa tige j'étais son épine.
Notre printemps doux était fleuri d'amour
Notre jardin embaumé de tendresse divine.

Mes sentiments réchauffaient ses désirs.
Sous son sein lourd palpitant d'émoi
A ma bouche sa lèvre régalait mon plaisir.
Son haleine je buvais chaude et douce à la fois.

Elle était si jolie avec l'azur dans les yeux.
A l'heure où son sourire se pendait à mon cou
Si forte notre extase sous nos fronts heureux
Elle était si jolie sa tête posée sur mes genoux.


                                                                       
                                      M. PIERRON

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mardi 24 novembre 2015

L'HIVER AU MARKSTEIN




Une brume légère opacifie l'horizon.
Dans le silence par ces lieux désolés
Mon pied lourd au penchant du vallon
S'essouffle sur les sentes enneigées.

Plus haut encore dans l'épais frimas
Par ces heures blanches matinales
Je respire dans chacun de mes pas.
La douceur de ce froid hivernal.

L'abondance ouatée a couronné les bois.
Et la solitude a creusé les chemins
Quelques bruits m'effraient parfois
Puis tout se tait dans cet hiver sans fin.

Le clapotis incessant d'un filet ruisselant
Qui, naturellement naissant sous la terre
M'offre l'infini refrain de son jet fuyant
Sinueux entre la mousse et les pierres.

Immense beauté de ces hauts alsaciens
Aussi, je poursuis plus loin mon aventure.
Vers la froide altitude de ce massif vosgien
Entre l'ombre, la lumière et l'air pur.


                                 M. PIERRON


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mercredi 18 novembre 2015

LES FENÊTRES



                                   
Il y a des fenêtres qui portent des rideaux.
Quand vu de l’extérieur aux yeux indiscrets
Elles cachent intime derrière leurs carreaux.
Des intérieurs et tous leurs petits secrets.

Parées en longues étoffes ou en fins voilages
Jamais ne laisse rentrer l'indiscrétion.
Seule la lumière pénètre le vitrage.
Pour éclabousser l'ombre dans la maison.

Il y a des fenêtres qui sont toutes dévêtues.
Elles ouvrent leur intérieur sur l’extérieur
Déparées, sans plus aucun tissu
Exaltent impunément l’œil inquisiteur.

Parfois ouvertes, elles laissent s’évaporer.
Les bruits familiers et les joies vers l'azur
Les mots s'envolent et se font attraper.
Par l'ouïe passagère qui les capture.

Il y a des fenêtres derrière leurs volets.
Que l'on ne peut lorgner ni apercevoir
Avec leurs tulles dans le noir complet
Ne laissent à la vue pas une ombre choir.

Dans la fin du jour envahie de lumière
De fins voiles dissimulent l'intimité.
Derrière sa fenêtre, l'impudeur entière
Offre au passant son intérieur et sa beauté.


                                                                             
                                    M. PIERRON



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dimanche 15 novembre 2015

13 NOVEMBRE 2015



C'est pourtant un soir au bord de la nuit,
Que sur l'infâme destin, leurs rêves se sont tus
Et l'ombre sous leurs paupières a tressailli,
Supprimant la lumière, qu'ils ne reverront plus.

Ils étaient hommes, femmes, libres comme toi.
Avec pour seule et unique arme l'innocence,
Seule défense l'amour, seul combat la joie,
Avant qu'ils ne sombrent dans l'infini silence.

Leur jeune âge brillait dans leur cœur,
Paisible,la vie éblouissait leurs yeux
Et leurs âmes, penchées sur le bonheur,
Jetait sur le temps leurs jours heureux.

C'est pourtant un soir que tout s'est arrêté,
Que la haine a violé leur paix par rafales,
Et les tirs sans pitié exécutant leur liberté
Ont laissé inerte, leur vie criblée de balles.

Ils étaient êtres chers, frères, parents, ou sœurs.
Quelle angoisse sous ce ciel, quand la vie s'en va.
Grande est la peine immense la douleur,
Lorsque la réalité, n'est plus au bruit d'un pas.


                                    M.PIERRON

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