samedi 16 mars 2013

PROMENADE SOLITAIRE






D'un pas souple, elle progresse sa cadence,
Sur un rythme de gestes répétés.
Ses hanches roulent, ses bras se balancent.
Sa marche d'une allure modérée,
Soumets aux jambes qui s'élancent
L'effort qui en toute simplicité,
Consomme le temps et la distance.

Son pied se pose sur un sentier de bois,
Assurant sur une terre de pluie,
L'empreinte successive du pas sous son poids.
Sous le feuillu d'arbres infinis,
Le silence harmonise au gré de sa loi,
Les bruits divers, de feuilles et de gazouillis,
Qu'elle ouï et l'effraye parfois.

Sous cet azur serein et sympatique,
Elle s'engage dans un étroit travers,
Ralentissant son avancée frénétique, 
Elle achemine sans nulle autre manière
L'arpent sinueux et chaotique,
Dont l'issue se boucle sur une clairière
Aux tissus verdoyants mais désertique.

Cet espace isolé à l'abri des regards,
L'apaise dans la décision de son choix
Elle s'élance, plus rien ne la sépare
De cet intervalle dissimulé des bois
D'un pas ferme sans écarts,
Ayant élu la discrétion le soleil à la fois 
Elle se pose à cet endroit de hasard.

Allongée sur la douce matière
D'un couvre-sol soigneusement étendu
La chevelure jetée en arrière
Elle s'exhibe sans aucune retenue
Faisant glisser la robe entière
L'intimité intégrale de son nu
Sous un ciel dessiné de lumière.

En ce lieu de solitude et d'exil
Les rayons d'un soleil zénithal
Sur son corps velouté et gracile
Offre le plaisir d'un effet estivale
Aiguisant vive sa chaleur subtile
Sur l'exubérance profuse optimale
De ses douce formes et son joli profil.

Promenade un dimanche sous juillet
Avec pour seule et unique complainte
Le susurrement invisible de la haute forêt
D'un pas léger acceptant la contrainte
Elle quitte l'univers sauvage à regret
Laissant la marque de son empreinte
Sur les herbes innocentes de juillet.


                                      M  Pierron

Copyright © M. Pierron

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