mardi 22 avril 2014

PUISQUE TU T'EN VAS



Puisque tu t'en vas, ton dernier soupir.
Le bruit de ton pas, s'enfuit loin de moi. 
Puisque tu t'en vas, sans un mot à dire.
Étouffant de son, l'écho de ta voix.
Parce que je reste là, juste pour souffrir,
Par les larmes, le cœur éloigné de toi .

Ils sont immenses, par toute une vie, 
Ces instants stériles, désertés d'amour
Et ces départs, que jamais on oublie,
Quand l'exil fuit, sans esprit de retour,
Laissant sur des sentiments, refroidis,
L'âme fissurée et la peine autour.

Puisque tu t'en vas, le regard en silence,
Sans te retourner, sur le temps passé.
Puisque tu t'en vas, dans l'indifférence.
Oubliant déjà, que l'on s'est aimé.
J'aurais tant voulu crier ton absence,
Sur les maux, qui nous ont séparés.

Taire le bonheur, ou le laissé choir,
Parce que le rêve est de mauvaise odeur.
Dans son haleine, un fiel de désespoir
Et sur l'écart, qui a déchiré les cœurs,
Va le souvenir, heurter la mémoire,
Laissant froid l'amour, se tordre de douleur.


                                 M PIERRON


                                


vendredi 11 avril 2014

RETOUR DE SOUVENIRS



Le temps mort a réchauffé les souvenirs.
Par-delà les pensées, rangées dans l'oubli,
Réveillant les songes, ébouriffés de désirs,
Que le passé a minutieusement enseveli.

Le suprême retour emmiellé de tendresse.
Jusqu'au délire, va par les illusions perdues.
Souffler sur la conscience, ranimer l'ivresse,
De ses émotions jadis joyeusement vécues.

Vains préjugés de mots étouffés de silence.
Les visions fanées enfouies dans la mémoire,
Vont réchauffer sans parole l'effervescence,
Du sentiment qui naguère fut nourri d'espoir.

Nostalgiques, ainsi, s'écoulent bien entières, 
Les joies successives sur les pas du temps.
Comme un regard clos sur le courant d'hier,
Qui soudain, vient se jeter sur le présent.


                                           M PIERRON         

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vendredi 4 avril 2014

L'ABEILLE



Blonde envolée au printemps de douceur
Elle va de son aiguillon aspirer le butin.
S'enivrant dans l'océan parfumé des fleurs
Boire la sève dans les calices de jardin.

Fidèle, errante sur le chemin de la nature 
Dans ces profonds pistils qu'elle rapine
Va de fleurs jusqu'aux fruits bien mûrs.
Active, se gaver de la substance divine.

Dans la saison fleurie à l'heure estivale
Aguerrie de tiges, de leur corolle sauvage
Elle butine sans répit la diversité florale.
Flânant les coteaux longeant les feuillages.

Souveraine, dans ces vergers environnants.
A son effet bénéfique d'une pollinisation. 
Quand la vie sur ses crochets s'agglutinant,
En la faveur de grain et leur fécondation.

Elle m'offre onctueux, le succulent plaisir.
De son sucre doux, d'un nectar naturel,
Que je déguste, lent et que je respire,
Festoyant ma bouche, d'un coulis de miel.

Ingénieuse, dans son pillage et son labeur
Son bonheur, un pétale, le mal, un pesticide
L'ouvrière innocente intoxiquée se meurt.
Du poison humain redoutable insecticide.


                                           M PIERRON