Octobre a revêtu son manteau frileux,
Sombre de jours, aux fins estivales,
D'un été ambre, l'éclat lumineux,
Se fond à l'ébauche vive automnale,
Quand le matin, blême et brumeux,
Orgueil son voile d'aube de cristal.
Gémissement triste, susurré du vent,
La forêt dépouillée dans ses ramures,
Va, sa frondaison brunir en mourant,
Et la feuille, comme une déchirure,
Balbutiée, au zéphyr dominant,
Se soustrait d'ordre et de nature.
De bocage en tapis frémissant,
La verdure sclérosée s'alanguit,
D'un végétal, l'embruns blanchissant,
A la sagesse naturelle qui l'envahit,
Sur l'herbacée fanée, au roseau pliant,
Son haleine fige la flore endormie.
Il est là, conquérant en récidive,
Imposteur, taché d'or et de carmin,
Par guéret sur les berges et les rives,
Dénudant l'intimité des chemins,
Diffusant froide et successive,
Une bruine sur la nature qu'il éteint.
Aurore rose, aux reflets naissants,
Le jour se lève dans la froideur,
Divin, sous son soleil palissant,
Offrant vive, ses suprêmes couleurs.
A la porte d'un hiver impatient,
L'automne s'enivre de ces rumeurs.