D'aventure en chemin forestier,
Ombragé par ces lieux boisés,
En contrebas d'un étroit sentier,
Par les vertus d'un silence feutré,
Entre fougères et petits ronciers,
Se dissimule la source oubliée.
Le froissement végétal frondaison,
Au zéphire de feuilles frissonnantes,
Harmonise en rengaine de son,
Le clapotis incessant d'eau filante,
Qui ruisselle fidèle dans son sillon,
Jusqu'au repos de sa nappe dormante.
Solitaire, d'un temps ancestral,
Ô combien jadis, gorges asséchées,
De son bienfait fluide minéral,
Agréablement, se sont désaltérés,
Dans la pénombre de cet intervalle,
D'un susurrement limpide chuchoté.
L'immuable filet cristallin,
Offre ces instants enchantés,
Recluse, au biais d'un chemin,
La note infiniment clapotée,
Sous l'épineux dru et sans fin,
S'étouffe la source oubliée.
M PIERRON