mardi 19 mars 2013

MÈRE D'ADOPTION








Elle n'a jamais vu la mer que sur des photos, 
Là où le désert, n'est qu'une étendue d'eau,
Un rêve imaginaire de vague et de flots,
Ni respiré  cet air, qui vous colle à la peau,
Pas même foulé la poussière, tapis de sable chaud.    

Elle n'a jamais vu la montagne, que dans les magazines,
Ni sent  le vertige, qui gagne au plus haut des collines,
Bloquée dans sa campagne, au fond de sa cuisine,
Même rien ne l'épargne, ces tâches que l'on imagine.

Les vacances estivales où l'on pense à partir,
Émotions idéales, qu'elle ne pouvait s'offrir,
L'issue originale du temps et du plaisir,
A privé son journal, de photos souvenirs.

Les voyages n'ont pas fleuri ses printemps,
Portée par les images, sur d'autres continents,
Ces rêves ont fait naufrage, sur un soleil absent,
Privant son journal de photos événements.

Elle a fait de sa passion, l'amour de ces enfants,
Acceptant la raison, sans nulle différence,
Une vie exemplaire de soucis de tourments,
Unissant l'art et la manière, au prix d'une patience.

Les battements de son cœur, pulsions d'affections,
Concentré de bonheur, à l'insu de ses nourrissons,
Elle avait cette femme une source intérieure,
Diffusant cette flamme, qui nourrit la chaleur,
Attendrissant les larmes, essuyant les pleurs,
Pour faire que ces instants se noient de bonheur.

Destinée toute son existence à consacrer sa vie,
Privant son aisance à ceux qu'elle a recueillis,
Les enfants de l'assistance, adoptés pour ses petits,
D'un amour immense portait son ciel à l'infini.

Née dans un coin de terre, un jour de printemps,
Elle a reçu la lumière et le premier frisson,
Dans ce petit coin de terre, usée par le temps,
Elle a fermé ses paupières, pour un sommeil profond,
Dans les mots de ma prière, son souvenir reste présent,
Et mes pensées nourrissent mes sentiments.

                                                     M  PIERRON



Copyright © M. Pierron


                


                                       

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