vendredi 31 mai 2013

ANNE




Nous étions alors, de grands enfants,
Anne sur mes regards, jetait ses yeux,
Sa joue inclinée, le front frémissant,
Glorifiait son rêve, doux et silencieux,
Quand ma lèvre, le baiser gourmand,
Sur sa peau, s'effleurait langoureux.

Anne excellait, par sa beauté fragile,
Dans mes bras, elle aimait se blottir,
En ces instants, de bonheur fertile,
Appuyant, comme pour s'endormir,
A mon torse nu, son visage juvénile,
Elle échappait, un délicieux soupir. 

Enfourchant, le secret de nos émois,
Les cœurs serrés, à ne plus se défaire,
Elle offrait, bien plus fort contre moi,
L'effluve consécutif, de sa chair.
Son cortège d'arôme, abreuvé de joie,
Usait mon désir, de réel et d'imaginaire.

Son reflet de caprices, sur nos heures,
Léchait de plaisir, mon âme en fusion.
Anne spéculait, ses assauts séducteurs,
En regain sublime, d'une infinie liaison,
Et notre philosophie, enlacée de douceur,
Mûrissait le fruit de notre passion.

                                               M PIERRON

                                                        

mardi 14 mai 2013

ESQUISSE SECRETE






Sous mon regard, comme resplendit,
Éclaboussée de sa svelte jeunesse,
Les jambes nues et la robe fleurie,
De formes ténues d'une délicatesse,
Elle est venue, le féminin embellit.
Asseoir sur un banc ses jolies fesses.

Au jardin, embaumé par les fleurs
Je laisse vivre mes émotions.
Jusqu'à jubiler d'un œil inquisiteur
Ses dessous pénètrant et profonds.
Quand sa cuisse béante libérée de pudeur
Laisse plonger ma vue sous son jupon.

Ainsi, généreuse sa fragile intimité
Dissimule l'expression de son plaisir.
De visé, sa jambe fine s'est écartée
M'invitant succulente à découvrir
L'instant suprême de sa divinité
Sous l'impertinence de son désir. 

Assis de face sur le petit banc de bois
Ô combien l'acmé expose aguichant.
Mes yeux sont concentrés à la fois.
Sur son bas profil et son chemisier blanc
Où l'impudeur délivre dessous la soie
La pointe tendue de ses seins opulents.

La douce demoiselle exprime sa vertu.
M'offrant en silence sa beauté ravageuse.
Lorsque nos regards croisés, ce sont tu.
Un sourire a fleuri ses lèvres pulpeuses.
Puis s'est levé et comme elle est venue
S'est éloignée le pas lent la hanche houleuse.

                                           M PIERRON





                                             

vendredi 3 mai 2013

LA SAINTE DE LA PATRIE





L'ordre céleste une voix en appel
A quitter Vosges ses terres natales
Et mener dans les combats mortels
Des troupes, vaillantes, triomphales.

Roturière juste issue de l'adolescence
Que le choix éternel d'être l'élue
Dirigée pour repousser de France
L'arme émergente et vaincre l'intrus.

L'héroïne sous sa cuirasse d'acier
Le bras fécond le glaive menaçant
En geste, chevauchant son destrier
Va exceller aux port d'Orléans.

La gloire dans les plis tricolores
Ses franges tachées et sanglantes
Laissant sur les champs des morts
L'odeur âpre de vies mourantes.

Jeanne humble la tendre guerrière
Combattant sur des coups de victoires
Va glorifier la France prisonnière.
Dans la liberté et son roi au pouvoir.

Suppliciée par l'obscure trahison
L'innocente accusée d'hérésie
Par les chaînes retenues en prison
D'être condamnée et lui brûler sa vie.

Douce Jeanne seule et abandonnée
Et la flamme régalée de son corps
Jésus sur la lèvre à son appel exaucé.
La souffrance au bûcher et la mort.

                A  Jeanne  D'Arc   1412 -  1431



                               M PIERRON

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