mardi 23 juillet 2013

LE JOUR D'UNE FEMME




Elle aimait ces matins, embrassés de soleil.
Quand les lambeaux, sombres de la nuit,
Évaporaient leur traîne, sur l'aube en éveil.
Elle flânait, le rêve chevauché de nostalgie.

Elle usait le temps, sur le reflet du miroir,
Le visage écrasé, sous un cheveu bien fait.
Exclamait du regard, le plaisir de se voir,
Au renvoi du profil, la psyché excellait.

Elle savait susurrer les mots, crier les sons.
Et ses lèvres, triomphantes de murmures,
Faisait d'un refrain, l'essentiel de sa chanson.
Elle chantait de voix basse, en demi-mesure.

Elle appréciait, le goût cette douce solitude,
Quand le jour essoufflé, ravis de vertus,
Éclaboussait de désirs, l'infime habitude,
Elle exhibait sa joie, mettait son cœur à nu.

Du souffle de l'aurore, à l'agonie du jour,
Chaque instant, sa vie était une émotion.
Dans le vaisseau du temps, de chant court
Elle répétait, le doux refrain, de sa chanson.


                               M PIERRON




vendredi 19 juillet 2013

LE MISERABLE



Le pas désespéré, sur le pavé désert.
L'âme sèche, de ses maux a hurler,
Il va, torturé dans l'obscure misère,
Briser sa lyre et ses rêves les écraser.

Pauvre, qu'il soit démuni de raison,
La vie, lui a supprimé son bonheur.
Et la rue, est devenue sa maison.
Il souffre, mais jamais il ne pleure.

Errant, dans l'épaisse vapeur de la nuit,
L'indifférence, remplissant ses mains vides,
Il marche, fidèle, à l'ombre qui le suit,
Incertain, du destin, la famine étant son guide.

Poussé par la détresse, dans les bas-fonds,
Chaque soir, lui offre pour s'endormir,
Un par-dessus usé et quelques cartons,
Et l'abri d'un porche, pour se couvrir. 


                                         M  PIERRON

Copyright © M. Pierron 


mardi 16 juillet 2013

LES AMANTS D'AUTREFOIS





 Allongés, sous le ciel azuré de juillet,
 L'été crachait, ses chaudes vapeurs,
 Nous étions, Aude et moi en secret,
 Dans les herbes hautes et les fleurs,
 Déshabillés, libres de tous nos effets.

Cet élan indescent, trahissait mon désir,
Quand Aude, le corps nu extravagant
Et l'haleine douce, essuyée de soupirs,
Déposait caressante, son sein brûlant,
Sur ma bouche, goulue de plaisir.

L'exquise émotion, moite, sur sa peau,
Excellait vive, d'une excitante ivresse
Et son odeur suintante, comme de l'eau,
Honorait, une fragrance délicatesse,
M’imprégnant, de sentiments nouveaux.

Le regard tendre, elle m'offrait ses yeux,
A cet instant, je lui donnais mon cœur.
Aude, jetait sa joue et sa lèvre en feu
Roulait silencieuse, outragée de douceur,
Dans l'avidité, d'un baiser langoureux.

Les genoux courbés, serrée contre moi,
Aude, débordait son charmant sourire.
Les mains pleines, d'amour et de joie,
Qu'il était bon ce temps, qu'on a vu fuir,
Usant nos cœurs, d'amants d'autrefois.


                                           M. PIERRON



samedi 13 juillet 2013

PREMIER AMOUR






 Le soupir du temps, a caressé l'amour,
 Sur ses matins, les premiers frissons,
 Ont jeté le rêve, tout au long du jour,
 Flagellant son cœur, de douces illusions.

 Chaste, aux jeux de ces fins délices,
 L'innocence, va se coucher par terre,
 L'âme franche et le désir complice,
 Jusqu'à savourer, l'instant de mystère.

 Ainsi, outragée, la lèvre trébuchante,
 Va glorifier, la bouche et l'embrasser,
 Dans la douceur ivre et triomphante,
 Et l'échange, vif, d'un premier baiser.

  Les regards clos, épris de sentiments,
  Au bonheur, chevauchant le plaisir,
  Et ce premier amour d'adolescent,
  Ira se ranger, fidèle, dans les souvenirs.


                                 M. PIERRON







mardi 9 juillet 2013

REGRETS


Les repentis, flagellent le vide de silence,
Quand la pensée, jetée dans la mémoire,
Va s'enrouler, autour de la conscience.
L'angoisse se soulève et fuit le désespoir.

Un rêve, étendu sur les sentiments, parfois,
Pris, jusque dans le berceau de la raison,
Va dans l'amertume, ou va dans la joie,
Sur le sentier du temps, mûrir l'imagination.

Le front s'incline, sur des jours disparus,
Tel, un passage, par où la vie s'enfuit,
Au regard tendre, que l'on ne verra plus,
A jamais et dont l'amour, en fut le fruit.

Charme du passé, impossible retour,
En soirs l'ombre et matins d'éclats,
Chaque souvenir, fait son parcours,
L'émotion se tord, le désir s'en va.

L'esprit tourmenté, de vains pleurs,
Geint, le langage interdit de remords,
Quand la nostalgie, se vêt en bonheur,
Le regret de chagrin, subsiste encore.


                           M . PIERRON


lundi 1 juillet 2013

AVEUX SUBTILES



                        





Elle est belle, ô douce ! habillée d'amour.
J'eusse apprécié, l'impalpable vêtement, 
Quand son âme, éclaboussée de jour,
Met à nu l'intimité, de ses sentiments.

Vêtue, ce matin d'un voile de plaisir,
Froissé, le silence chuchote en douceur,
Sur sa lèvre éprise, l'agréable sourire,
Verse l'infinie tendresse, sur mon Coeur.

L’œil câlin, en bleu azur et de joie,
Invincible regard, aiguisé sur ma vue,
Sous sa paupière, offre et prend à la fois,
Le désir glorifié, par une chaude vertu.

Visage fragile, sous la blonde tresse,
Que l'aurore, sur ses cheveux attifés,
Pose en reflet, et la nuance caresse,
Les éclats, de sa délicate beauté.

Le front bas, posé sur ses genoux,
Ma pensée trébuche et ma voix subtile,
S'éxprime, dans un chapelet de mots doux,
Osant tiède haleine, sur mes aveux subtiles.


                                          M PIERRON

Copyright © M. Pierron