Septembre sublime, l'air, est plus froid.
L'azur bas agonise dans son ciel de traîne
Et la feuille froissée déshabille le bois
Quand l'âpre vent titube jusque sur la plaine.
Dans ses derniers sursauts, la nature expire.
Je vais delà sur les sentiers d'un pas curieux.
Écouter l'adieu de l'été qui se retire
Taisant, son murmure de sons mélodieux.
L'aube rose aux couleurs d'automne
Crache son haleine de vives froidures.
Je marche dans le frimas monotone.
Aux premiers frissons endeuillant la nature.
Le silence mon guide, je parle avec lui
Parmi les chênes et leur tignasse rousse
La forêt m'invite à son festin sans bruit.
Et la feuille-morte tombe sur la mousse.
Le soleil faible incline son pâle rayon.
Et le jour frileux se replie dans l'obscurité.
L'ombre sur le soir avachi l'horizon.
En robe de brume, l'automne est arrivé.
M PIERRON