mercredi 19 février 2014

AU BORD DU RUISSEAU



Posant furtif, son pied souple et fragile,
Elle pousse l'instant de son aventure,
Sur un chemin, en sous-bois qui se faufile,
Dans l'inconnu ombragé, sous la ramure.

Jouissant, de cette agréable quiétude,
La douce haleine, d'un soleil de juin,
Crache son effluve, chaud de gratitude,
Venant caresser son tendre féminin.

Une marche tantôt paisible, en dandinant,
Pose son pas, le long d'une berge fleurie,
En contrebas, d'un long cours ruisselant 
Et l'eau claire, vers la plaine qui s'enfuit.

Un épais tapis d'herbe et de mousse.
Debout, les pieds dans l'onde liquide.
D'un geste, sa robe, elle retrousse,
Trempant son nu, dans le nid limpide.

Douce et dévêtue, elle plonge entière, 
L'arrogance, de sa nudité sensitive,
Dans le tourment agité, de la rivière,
Noyant son sein, au fil de l'eau vive.

Sa fesse blanche, se roule effeuillée
Et la beauté, en intégral abandon,
Se vautre sur la verdure, ensoleillée.
Sa cuisse  osant une idéale position.

Laissant glisser son voile de désir,
Le pied souple, comme elle est venue,
Quitte l'endroit, qui a bu son plaisir, 
Et la douceur, qui a baigné son nu.


                                      M  PIERRON

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dimanche 16 février 2014

LISE ET MOI





                             
Nous partagions, le secret de nos désirs.
Lise et moi étions beaux et jeunes à la fois
Et nos purs sentiments, aimaient nourrir,
La tendresse, qui consumait nos émois.

Les pas cheminant, la sente ombragée,
Nous écoulions ces instants, substantiels,
Dans la plénitude, de nos après-midi d'été,
Les yeux enlacés, sur nos regards fidèles.

Nos bouches, remplies de mots doux,
Laissaient par nos illusions, profondes,
Couler le bonheur, sur nos joues,
Unissant chaudes, nos lèvres fécondes.

Lise affectueuse, me donnait son cœur.
Son visage fragile  dont je m'étais épris,
M'offrait sublime, la caresse en douceur,
De son sourire et son charme aussi.

Nos étreintes, en langoureux vertiges.
Versant nos baisers, tendres et courts,
Attendaient que notre plaisir se fige, 
Pour se jeter, dans notre acte d'amour.

Je m'enivrais, de ses suprêmes vertus. 
Lise concevait son bras, sous le mien.
Heureux, le pas libre vers l'inconnu,
Nous allions mon cœur prés du sien .


                                 M  PIERRON

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mercredi 12 février 2014

LIBERTE D' EXPRESSION


Aux armes liberté, interdit l'expression. 
Ils veulent canaliser, notre franc-parlé.
Soumettre la pensée, dans une restriction. 
Faire de la parole, une voix réglementée.

Abroger les mots, filtrer les échanges.
Ils vont oser, jusqu'à leur avantage,
Sanctionner la phrase, qui les dérange.
Que soit le vocabulaire, à leur usage.

Aux âmes en liberté, parole prisonnière.
Va la pensée libre, avant de l'écrire,
De style en forme, dans sa manière,
Etre censurée, le verbe le raccourcir.

Liberté qui frémit, à l'ordre sous la loi,
L'espion aux aguets, traque et te poursuit.
Quand la syllabe et la voyelle à la fois,
Fait un écho et que leur son est interdit.

Homme libre, hurles très haut et fort.
Que l'expression, ne soit pas abstenue
Et que la liberté, plus ivre encore,
Bave de mots, la phrase ininterrompue. 


                                     M  PIERRON
               



dimanche 9 février 2014

AUDACE POLISSONNE







Jubilant, sur un décolleté chaleureux,
J'ai enfoui, jusqu'au plus profond,
L'audace ahurissante, de mes yeux,
Dans le sage insolent du joli cocon.


Un secret chaud, osé d'impertinence
Que ma vue, contemple ces rondeurs,
Et mon régal, à la délicieuse opulence,
Se bâfre, dans ce festin de douceur.

Comme extra, cette malingre vertu,
Ravie, dans le nid de son corsage,
Un silence palpitant, le charme tendu,
De ses seins, frémissants sous le voilage.

Dans le vertige, de cette intimité câline,
Mon œil, baise ses succulents contours.
Poussé, le désir s'agrippe sur la poitrine,
Osant l'émotion, à se glisser autour.

Un univers feutré, durcit de tendresse,
Qui m'est offert, d'un humble hasard.
Ses formes généreuses, que je caresse
Et leur beauté, que je bois du regard.



                                      M  PIERRON


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mardi 4 février 2014

LA VIEILLE FEMME



                                     
Elle est assise, sur le revers du temps. 
Figée de silence, comme une statue.
Les illusions fanées, depuis longtemps.
La lèvre close, de mots qui se sont tus. 

Elle laisse la vie, enjamber ses jours.
Enveloppée, dans une épaisse solitude
Et l'affront du vide, qui l'entoure,
Agace d'ennui, sa constante lassitude.

Le pied incertain, elle marche à tâtons
De front bas, voûté sur ses hanches
Appuyée lourde sur son vieux bâton
Le regard vide sous sa tignasse blanche.

Ainsi, ses gestes toujours les mêmes,
Tel, un rituel qu'elle aurait consenti,
De matins tristes et de soirs blêmes,
Dans un quotidien, gavé de mélancolie.

Son temps en recul, esclave d'un passé.
Que ses pensées, réveillent les souvenirs
Et quand les rêves émus, sont réchauffés,
Vont paisible dans son cœur, se rendormir.

Elle attend, assise sur le revers du temps,
La griffe sévère, qui saisira son heure.
Un jour d'été, d'hiver ou de printemps,
L'âme usée, quittera sa demeure.


                                 M  PIERRON


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