dimanche 27 octobre 2013

LE VERGER ET LE JARDIN





Le jour s'appuyait, sur un éclat de lumière
Et l'aube, gavée du caprice matinal,
Soupirait, dans les bouffées printanières,
Son crachin de douceur, sur le végétal.

Le pas exhalé, aux senteurs de fruits mûrs,
Foulant au verger, son herbe froissée,
D'une ivresse, dans cet excès de nature,
Mon cœur, trébuchait le long de l'allée.

Au bout du chemin, le portail chancelant,
S'ouvrait humble, sur un bouquet de fleurs,
Gracieux, un arbuste et un lierre grimpant,
S'inclinaient, faisant mon entrée d'honneur.

L'iris excellait, la margelle du jardin.
Le glaïeul blanc et ses bords vermillon,
Semblait épouser l'arôme du jasmin,
En panache, éclaté de fleurs et boutons.

Le jargon d'un mainate, brisait le silence
Et son gazouillis, subjuguait les lieux,
Tel, un privilège, d'une joie sa cadence,
Animait le courtil, de son élan mélodieux.

Aux premiers plis colorés du levant,
Le pied autant ravi, dans le berceau fleuri,
Comme il était doux, cet effluve troublant,
Épicé de fleurs et sucré de fruits mûris.

                            M PIERRON




                                        

jeudi 17 octobre 2013

AUDACE DES SENS


Elle l'embrasse d'un regard impertinent,
Laissant son instinct, s'empiffrer de désir
Et le baiser doux, sur sa lèvre qu'elle tend,
Jette en sa pensée, la chaleur d'un plaisir.

L'agonie du jour, obscurcit son visage.
Dans un mansardé, une table et un lit.
L'audacieuse échoue, en demi-effeuillage,
Offrant les courbes, de son corps en délit.

Ravie et cambrée, au bord de la couche.
Espérant, que la chaude main forte
Use sa bonté, que ses doigts la touchent,
En jeu folâtre, que la fébrilité l'emporte.

Le breuvage, de ces suprêmes intentions,
Sublimant la volupté, de sa cuisse fuyante,
Afin, que flambant l'amour, glisse son giron
Et que son festin, soit de caresses, délirantes.

Dans ce labyrinthe, unit de tendres vertus,
 La fragilité, de son pâle sein frémissant,
Hurle de désir, en pointes dures et tendues,
Sous une langue folle, aux effets butinant.

Éclose, telle une âme dévêtue et captive,
L'orage chaud tance, à sa douce nudité,
Renversant l'envie du délire, qui salive
Sur les heurts, de l'extase déjà écoulés.

La beauté indolente, s'assied sur son rêve,
Gavée de caresses et de frissons aussi, 
L'émoi habille le silence, qui se lève,
La paupière mi-close et l’œil dans l'infini.


                                               M PIERRON

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samedi 12 octobre 2013

L'AVENTURIER



Tel, un voyage sur les flots, qu'il accompli.
La mature hissée, la voile goinfrée de vent,
Chahuté de remous, mais libre sur l'infini,
Il bat l'eau en écume et ses reflets d'argent.

Solitaire mille lieux en ce désert absolu,
Il vogue sur le silence, en nœud et d'allure.
L'étrave glorifiante, et la vague déchue,
Flagelle la nef, influencée d'aventure.

Majestueux, osant les flux océaniques,
Il conquiert sous l'azur, l'empire d'eau.
Quand la rancune, en lames euphoriques,
Noie de tyrannie, le bastingage du vaisseau.

Le souffle du vent, est le lien qui le guide,
Tel, un nageur, brassant la fluidité de l'océan,
Il s'empare, les bras ouverts, la quille avide
De ces instants, qui l'emporte vers l'avant.


                                M PIERRON

Copyright © M. Pierron