dimanche 24 mars 2013

LE CHÊNE HETRE




Deux arbres par le fait du hasard,
De souches, fermement nées de terre,
Épris, l'un de l'autre sans écart,
Soudées, par des années séculaires,
Aux troncs adoptés qui s'emparent,
Verticaux, lancés dans les airs,
Ni le temps, jamais, ne les sépare.

Comme un couple, lié par la taille,
Ils imposent orgueilleux et nature,
Leur cuirasse écorcée sans écailles,
A leur buste de noble envergure,
Leur feuillage, tel des éventails,
En bouquets corolles, vert de parure,
Se conjuguent en feuilles fiançailles.

Outrecuidant, dans le haut céleste,
Leur cime absorbant la lumière,
Oscille lorsque se manifeste,
Le souffle d'une brise traversière.
Harmonisant dans un même geste, 
D'une cadence presque régulière,
Leurs ramures, feuillues et prestes.

Ils ont une taille, colossale,
Homogènes rois de ces lieux,
Tel, deux seigneurs en végétal,
A cet espace, ombré silencieux,
Ils règnent  "arbre monumental"
En duo imposant et ligneux,
Dominant en sommet zénithal.

Des siècles d'une vie unifiée,
Épousés de corps et de racines,
Ils puisent en toute unanimité,
La vitalité d'une sève opaline,
Comme des amants dévoués,
Ils se soutiennent et se câlinent,
Mais rien ne saura les séparer.

                      ( le chêne hêtre Bulgneville )

                                      M  PIERRON



Copyright © M. Pierron 




                                        

2 commentaires:

CHRISTIAN BAILLY a dit…

la nature une fois de plus t'inspire des vers magnifiques

Anonyme a dit…

Bonjour,
Rien de plus beau que la nature pour nous inspirer a réaliser de belles choses
amitié
Sionie