C'est pourtant un soir au bord de la nuit,
Que sur l'infâme destin, leurs rêves se sont tus
Et l'ombre sous leurs paupières a tressailli,
Supprimant la lumière, qu'ils ne reverront plus.
Ils étaient hommes, femmes, libres comme toi.
Avec pour seule et unique arme l'innocence,
Seule défense l'amour, seul combat la joie,
Avant qu'ils ne sombrent dans l'infini silence.
Leur jeune âge brillait dans leur cœur,
Paisible,la vie éblouissait leurs yeux
Et leurs âmes, penchées sur le bonheur,
Jetait sur le temps leurs jours heureux.
C'est pourtant un soir que tout s'est arrêté,
Que la haine a violé leur paix par rafales,
Et les tirs sans pitié exécutant leur liberté
Ont laissé inerte, leur vie criblée de balles.
Ils étaient êtres chers, frères, parents, ou sœurs.
Quelle angoisse sous ce ciel, quand la vie s'en va.
Grande est la peine immense la douleur,
Lorsque la réalité, n'est plus au bruit d'un pas.
M.PIERRON
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