Cachée, sous ses haillons de tristesse,
La pauvreté, en lambeaux de douleurs,
Couvre, derrière un sanglot de détresse,
Une misère, empiffrée de malheurs.
Une misère, empiffrée de malheurs.
Solitaire, elle foule le pavé de la rue
Se couche la nuit, sur les trottoirs,
Affublée en guenilles et vieux tissus,
Elle rampe, affamée de désespoir.
Lugubre, sous son voile infortuné,
Elle gifle les âmes, les plus fébriles,
Se vautre, impartiale dans la pitié
Écrasant le rêve, devenu immobile.
Nourrie d'angoisse, sa lourde peine,
S'essouffle, d'une muette colère,
Et le chagrin de mauvaise haleine,
Va cracher miséreux, son glaviot amer.
Au visage, une larme qu'elle essuie.
Meurs son regard, difficile de sourire.
Quand les bienfaits, jetés dans l'oubli,
Ne laisse que l'espoir pour mourir.
Quand les bienfaits, jetés dans l'oubli,
Ne laisse que l'espoir pour mourir.
M PIERRON