lundi 29 avril 2013

LA NATURE EN SURSIS

                      



Long râle, affligé de douleurs.
Tandis, que sa plainte ignorée,
S'étouffe, de ces novices vapeurs,
La nature soupire, en terre asphyxiée.

Chaque espace, parait infini,
D'émotions, habillées de mystères,
Telle, une beauté, dans un paradis, 
La nature, semble épouser la terre.

Souffle de fièvre, acidulé de mal,
Puisque l'air, en bouffée respire.
Le crachin pollue, le besoin vital,
La nature souffre, de s'enlaidir.

Sous les cieux, un voile émissif,
L'homme baigne, dans l'indifférence,
Sourd, sous les murmures plaintifs,
Et la nature, en sursis, meurt en silence.

                                                 
                                               M PIERRON


Copyright © M. Pierron








mardi 16 avril 2013

L'AURA D'UN RÊVE

           



En équilibre, sur le bord du vide,
L'utopie; la bouscule vers l'obscur
Et l'étrange, d'un rêve splendide,
La jette, au fond d'une aventure.

Règne de sommeil, d'azur et d'or.
Le songe se plait, caressant les vues,
L’irréel a planté, son fabuleux décor
Et l'imaginaire, feint l'idéal absolu.

Son rêve s'effondre, ainsi, l'image,
D'être le vertige, invitant l'émotion,
Par s'écrouler, derrière son visage,
Unit de silence, absent d'animations.

La belle, au lit douce et dormante,
Savoure la nuit, sous sa paupière.


                            M  PIERRON 


samedi 13 avril 2013

NOCTURNE






Le voile obscur, étouffe l'horizon.
Et l'éclat de ciel, déchiré en lambeaux,
Fuis le jour, qui sombre moribond,
Évincé, par un nocturne nouveau.

L'ombre retentit, à l'écho du silence.
Et la nuit, jusqu'à se vautrer par terre,
Clos, la lumière de son incandescence,
Les cieux ténébreux, noircissant la terre.

Le rebord du ciel, aux lueurs d'argent,
Étincelle d'étoiles, l'océan de nuit
Et la lune d'or, offre son croissant,
Luisant de lueur, le monde endormi.

L'obscurité, déshabille le nocturne.
Les ténèbres, s’effondrent et reculent. 
Et l'immensité, d'être noire taciturne,
Se fissure, dans la clarté du crépuscule.


                               M PIERRON 



                                  



mercredi 10 avril 2013

MAISON CLOSE




La porte d'un cloître impudique
Sur les mœurs la gente régal
Ouvre les désirs pathétiques.
A mes sens d'amant triomphal.

Tel, un étau compressé de courtoisies
Dans un bordel feutré de contre-jours
Un rempart charnel m'ose en défi
La cuisse haute la dentelle autour.

Fugace influence ses courbes en caprices
Éclaboussent d'avidité mon regard
Torturant mon désir l'Âme séductrice
Jette l'émotion dans notre jeu de hasard.

La rousse juvénile le pas devançant
M'agace la fesse douce et dévêtue
Un grand escalier le pied montant
Me conduit dans son lit inconnu.

La douce, effeuillée prend ma main.
Son sein fleurissant et nu, me respire
Jusqu'à chevaucher mon destin
Et goinfrer ma soumission de plaisir.


                                   M  PIERRON



LA CONCEPTION




L'amour, s'est glissé en son sein opulent
Caressé de douleurs le bonheur fécond
Souffre sa chaire harcelée de sentiments
Sur un corps apparent et son ventre rond.

L'espoir est aux aguets de l'abondance
Quand l'amour conçut mûrit son fruit.
L'apogée glorifie ainsi l'acte en instance
Jusqu'à pousser l'Âme dans la vie.


                               M PIERRON

lundi 8 avril 2013

LARMES




Le regard vide, conquis de douleur
Et la paupière, outragée, d'un sanglot,
Cille, dans un cruel, chapelet de pleurs,
Ne laissant, nulle parole, pour un mot.

L'humeur saigne, désolée de souffrir,
Un trémolo, dans une voix effondrée,
Sur la joue, une larme qui expire
Et l'angoisse, en esprit de pensée.

Une mélancolie, divertie de solitude
Et la sentence, d'être chaude et fertile,
Coule en spasmes, escorté de lassitude,
Sur le bonheur du rêve en péril.

Fermer la peine, dans l'obscure chimère
D'un l'appel au secours en détresse,
Faire d'un chagrin; un triomphe éphémère; 
Quand sur un visage; s’assèche la tristesse.


                                        M  PIERRON




Copyright © M. Pierron 

SYMPHONIE PRINTANIERE




La voix de l'hiver, sur l'accord des saisons,
Tais, ses longs murmures austères,
Quand l'aube, naît parcourue d'un frisson,
 A l'ébauche, d'une haleine printanière

Un ciel encombré, Avril, bruines et pluies.
En supplices du temps, gémit de frimas,
L'horizon, s'échappe et l'aurore s'enfuit,
Dans la douceur, d'un nouveau climat.

Chaque soupir, est une renaissance,
Au verger fleuris et Muguet aux bois.
C'est un langage, de bruits et silences,
Quand mai, s'écrie en éclats d'émois.

Épanouie de feuille, éclose de fleur,
La nature défroisse, sa robe de dentelle,
Sous un zéphyr, exalté de senteurs,
Sa réplique diffuse, sa clarté naturelle.

Les reflets tièdes et sa traîne opaline, 
Adoucissent, le matin écaillé de lumière
Et le jour vagabonde, la terre s'illumine,
Sous les vapeurs, voluptueuses, printanières.

                                                   M  PIERRON




Copyright © M. Pierron






dimanche 7 avril 2013

JARDIN SECRET




 Jardin secret envahit de sentiments.
 Ensemencé de pensées arrosé d'espoir
 L'âme enracinée à l'esprit germant
 Vis d'émotion à l'ombre de la mémoire.

Le songe mûr épanouit de conscience.
En gouttes sagesse infiniment rêvée 
Va l'imagination cultivant son silence.
Conserver le fruit de souvenirs cachés.


Mystérieuses invisibles illusions
Enfouies dans le profond mental
Secrets de verbes et de sensations
Qui se désirent en bien ou en mal.

Quand la convoitise feint l'impossible
Que le rêve tenu s'exprime ou se réalise
D'un virtuel osant le réel en équilibre
Le jardin se fane le secret se brise.

                                                                            



                               M  PIERRON

                               


                               




samedi 6 avril 2013

MON FRÈRE




             
Je ne fus pas dans tes années chérubines.
Nos jeux n'ont pas connu nos partages.
Et nos complicités restés orphelines, 
N'ont pas fleuri les printemps de nos âges.

Mon frère, mon égal altier, de source mère
Le geste fragile en intention de douceur
Au profond de mon âme, tu es venu sincère.
Déposer un jour tes sentiments sur mon cœur.

Je n'oublierai pas le temps qui nous a réunis.
Ni les gestes, pas les mots, ni même les murmures.
Toi qui fus mon frère, mon confident, mon ami,
Tu me quittes au chemin de notre aventure.

Je verse des larmes essuyées de silence.
Dans ce monde qui nous a vu vieillir.
Tu laisses par ton éternelle absence.
Un vide qui s'accroche à mes souvenirs.

Je vais par ce sentier étroit et fleuri.
Où fut partagé notre dernier horizon.
Je marche sur la sente de nos vies.
Le pas solitaire perdu d'abandon.

J'irai de par le front bas de pensées.
L'esprit d'instants qui te rappellent 
Et jusqu'au bout de ma destinée
Tu seras frère mon symbole spirituel.


                                 A mon frère 
                                                                   

                                M PIERRON


Copyright © M. Pierron


MA MUSE POETIQUE

                                                            

 

                                
Ô majestueuse l'invisible me surveille
Compagne de mes douceurs inspirées
Amie fidèle de mes nuits de veille
Furtivement tu nourris mes pensées.

Tu es mon silence ma prose solitaire.
Ma passion jusqu'à mes désirs fous.
Mise à nu de mes rêves imaginaires
Tu abuses le vers mes rimes tu joues.

Ma reine de mots aux instants fragiles.
Maîtresse assise au bord du sentiment
Voluptueux ton sein pudique et subtile
Se plait éperdu sous mon regard d'amant.

Ma douce alexandrine, salive poétique,
Ton haleine divine expire la stance
Et l'âme trempée en nos écrits lyriques
Se nourrit de notre douce romance.




                        M  PIERRON 



vendredi 5 avril 2013

SORTILÈGE




Insidieux, il s'est immiscé en son esprit
Bondissant l'obscur, d'un corps ingénu,
L'incube aux ardeurs, le charme accomplit,
Va, sa fatalité, introduire l'innocente élue.

L'éprise sulfureuse, épanchée de désir,
Quand l'ombre, excelle son rituel excitant,
La transe essoufflée, sublimant le plaisir,
Ira jeter, dans l'aube, ses remords naissants.

Le fantasme abreuvé, d'extases sueurs,
Au talent, de son effet à l'incantation,
La muse de nu, va noyer sa splendeur,
De cuisses béantes, de seins à l'abandon.

Nuit de fièvre, où le voile s'est échoué,
Dans l'excès, d'un auguste festin,
L'âme, va aux prémices clartés,
Se vautrer, dans les vapeurs du matin.



                                     M  PIERRON


Copyright © M. Pierron 




                                        

      


  

DELICE DES MAUX


       





Je t'offrirai des éclats de lumière.
Que chaque instant, d'ombre de nuit,
Ouvre, debout sur tes paupières.
Ton regard, ensoleillé d'infini.

J'agrandirai le ciel de sa couleur.
Par le bleu, j'effacerai le gris.
Que cet espace, ivre de hauteur,
Soit, l'univers de ton paradis.

Je dirai les mots, en récit les silences.
Par écrit, en des rimes à ta joie,
Sur des lignes, salivées de romance,
A ton cœur, épris de battre pour moi.

Esprit palpitant, désiré de frissons.
Je caresserai, en libre et vainqueur.
De mon regard et par ma passion,
Ton corps, déshabillé de pudeur.

Tu seras ma flamme, je serai ton feu.
 Embrasé, dans l'emprise fusionnelle
Tu seras femme, nous serons deux.
 L'haleine chaude et le souffle rebelle.

                             M PIERRON 


jeudi 4 avril 2013

JADE ADJUGEE VENDUE



                                 


Jade une enfant née sur la terre
Dans un espace, stérile et ingrat
Au quotidien nourris de misère
Où l'amour lui a fermé les bras.

Visage innocent au prix dérisoire
Elle n'avait pas encore huit ans.
Vendue dans l'obscurité un soir
Au regard adjugé de ses parents

Quelques poignées de dollars
Son destin est sans plus valu.
De rêves torturés de cauchemars
Sur ses jours emprisonnés d'abus

Détenue d'ordre et de soumission
A chaque instant interdit de liberté
La tyrannie se joint d’exécutions.
Et sa douleur suit d'être condamnée.

Sans âge jusqu'à l'identité perdue
Contrainte en son âme enfantine
Par le viol son intimité mise à nu
De céder sous la main qui domine.

Par les bas-fonds de l'esclavage
Prisonnière d'un carcan outrancier
Dans l'obscurité sa vie en otage
S'ouvre étranglée d'un collier d'acier.



                                     M  PIERRON




Copyright © M. Pierron



                                

 





MA VOIX





De syllabes, en jeu de langage,
Le murmure des mots unis,
Souffle, en sons les présages,
A ma voix, l'écho qu'elle chérit. 

Chuchoté, le timbre de ma voix,
Sibyllin, d'intimes confidences,
Va remplir, de paroles et de joies,
 Le vide obscur, de ses silences.

Chanté haut, poussée plus fort,
Ma voix, ne fera que chanter,
Même, si faux, son mes accords,
Mes pas, elle saura les faire danser.

Jets de cris lancés, loin du hasard,
D'appels, passionnés et courts,
Ma voix, plaintive ose ton regard,
Frôlé, par ton sourire en retour.

En bord de lèvre, exprimé de son,
Diffusé, dessous un soupir,
Quand parler, gémit d'émotions,
L'amour torture, ma voix de désir.



                                M  PIERRON




Copyright © M. Pierron 



                                              

mercredi 3 avril 2013

LE PARADIS PERDU



Un jardin inondé de lumière
A l'ébauche du premier temps.    
Deux âmes forcées sur la terre,
Dans l’Éden Ève et Adam. 

Création d'un genre humain
En lieux favorisés sous le ciel
Animé par ce souffle divin
Accordant la vie éternelle.

Un couple exquis d'ignorance
En terre sublimée bienfaitrice
Telle, une source d'abondances
Féconde et mûrie de délices.

A l'ordre du geste désobéi
Suscitant en reptile Samaël
De l’orgueil jusqu'à l'interdit
Ont consenti le péché originel.

Des siècles aux âmes à souffrir
Par la tentation de l'acte mortel
D'une pomme en fruit de désir
A l'humanité la douleur éternelle.


                                   M  PIERRON

Copyright © M. Pierron 


PARTIR D'AVENTURE


                  
                             

J'irai, avec ou sans bagage.
M'en aller, sans pensée de retour
A l'aube sur la sente sauvage
Par chemin sous l'éclat du jour
L'âme solitaire comme un voyage
Je partirai, libre frugal troubadour.

Je marcherai de pas de raison.
Dans le matin rose et frileux
D'un soleil épousant l'horizon
Au ciel luisant émaillé de bleu,
J'arpenterai, les vals et les monts.
L'esprit léger et le désir radieux.

Le pas fidèle à la nature
Dans son espace de sa lumière
S'illuminera de vie mon aventure.
A l'heure matinale douce printanière
Et la clarté dans l'ombre qui se fissure
Je partirai, le cœur ivre de prières.

Seul, par ces vertes campagnes
Dans ces forêts perdues d'existences
Jusqu'aux vertigineuses montagnes
Le pied conjugué de prudence
Le front courbé la brise ma compagne
Je franchirai, chaque instant de silence

Sous un ciel d'aurore en éclat de gloire
En ce matin que son azur fulmine
Jusqu'à l'agonie et ses lueurs du soir
Sur l'inconnu par sillons et ravines
J'irai, de philosophie le cœur bondé d'espoir.
Ennoblir mon âme dans la nature divine.


                                      M  PIERRON

Copyright © M. Pierron