dimanche 31 mars 2013

MA PLUME

                     

Ma plume passionne en manuscrit,
Phrase les consonnes et les voyelles,
De mots par un langage écrit,
En rimes, hautaines et fusionnelles.

Sa traînée sur le papier harmonise,
En stances, dithyrambes poétiques,
La vive inspiration que j'improvise,
Fuit de songes, à mes pensées lyriques.

 Fidèle amante, de mes écritures,
 Confidente, à mes secrets sibyllins,
 Chaque quatrain, est notre aventure,
 Dans l'interligne d'un parchemin.

Tel, un rituel chaque soir,
Je la retrouve en son plumier.    
L'hilarité tente à m'émouvoir,
Lorsque je la plonge dans l'encrier.

Gracieuse, en lettre majuscule,
Elle prose, excelle la poésie,
Conjugue le point à la virgule,
Et vous offrir les vers que voici.


                                M  PIERRON




                                            



                                    


LA ROTURIÈRE DE RUE






Lèvres maquillées, fard en paupières.
Elle marchait dans la ville endormie,
Bravant le pavé, la cadence légère,
Sur le boulevard étouffé par la nuit,
Suggestive, d'allure et de manière.

Elle musardait le long du trottoir,
Exerçant des regards racoleurs
Usant ses formes, sous son caban noire,
Les pas perdus, sur l'infini des heures,
Espérant l'aimant qui saurait la voir.

La roturière espiègle et rebelle,
Émoustillait sa silhouette féminine, 
Provocante, parfois exhibait la dentelle,
De ses dessous, rehaussés de soie fine,
A l'appel d'une connexion charnelle.

Fidèle stratégie en jeu séducteur,
Galbées, de jambes fines et infinies,
Sa jupe courte, excellait d'impudeur,
Sur ses courbes, vertigineuses en défi
 A la lubricité d'un chaland prédateur.

 Prise au piège, dans l'absolue obscurité,
 Sous un réverbère, endeuillé de lumière,
 L'impertinente sous les yeux régalés,
 D'un fervent invitant cette dernière,
 A inonder son plaisir, en contre payer.


                                M  PIERRON 

samedi 30 mars 2013

LES VIEUX MARIES







Leurs regards furent noyés de désirs,
Et leur jeunesse a retenu enlacé
Leurs âmes, épousées de plaisir,
Que le temps n'a jamais délié.

La vie les a pris par la main, 
Embrassant leurs jolis printemps,
De bonheur, à des matins câlins,
Et de soirs, courtisés de sentiments.

L'amour en nuit de tendresse,
A ces lueurs, inondées de joies,
Fut jadis, extrême de caresses,
Et leurs corps, suintants d'émois.

Ainsi, vont fidèles époux aimants,
L'hiver, patine le cheveu blond,
En années, sur leur toison d'argent,
Jusqu'à nourrir, leur ride de front.

L'altération, a soufflé son haleine,
La splendeur soupirée l'anatomie,
De larmes essuyant leur peine,
A leur passion, qui brûle aujourd'hui.

La danse des ans les a fait vieillir,
Dans leurs pas, envolés du temps,
Mais leurs mains, sans se désunir,
Et leurs doigts, croisés infiniment.


                               M PIERRON
                            

LE SAULE ET LE ROSEAU





Sur la berge d'un étang dormant,
Dans les reflets d'une onde claire,
Un saule pleureur, le rachis arquant,
Lorgnait sa mine à se complaire.

Le rhizome, émergé dans l'eau,
La douceur du câlin zéphyr,
Charmait un gracieux roseau,
Oscillant, à l'ordre de ses soupirs.

A ces heures, exquises matinales,
La silhouette du géant feuillu,
Éprouvée de chaleur estivale,
Éventait sa tignasse drue.

Frêle de tige, stricte d'allure,
Du pied à son épi velouté,
Sous la somptuosité de ramure,
Le roseau captivait, l'éclat ombragé.

Le silence déchirait le marécage,
En ces lieux, ivres de solitude,
Les compères liés de voisinage,
Fleurissaient leur mine de plénitude.

L'apogée d'aquilon radieux,
Exprimait la saison idéale,
De soleil et de jours heureux,
Prospérant leur fibre végétale.

Pas âmes en berge dépeuplée,
Dans le retrait de sol mouvant,
Un saule un roseau à son côté, 
Et puis de l'eau, parfois du vent.

                               M  PIERRON



Copyright © M. Pierron


LA MER






La mer vient caresser le rivage,
Et ses flots unis d'infinis,
Bavent l'écume en naufrage,
Sur la grève de sable en son lit.

Napée de bleu, ourlée d'argent,
Vaste désert absolu d'eau,
La mer salive, sous l'effet du vent,
Une nacre, en reflets de cristaux.

Tel, un voyage jamais conquis,
La mer s'avance et se retire,
Elle laisse dans son repli,
L'emprunte du flot qui expire.

La nymphe ondule l'opalescence,
Que le remous d'être convulsif,
Excelle la vague d'effervescence,
Jusqu'à gifler l'obstacle de récif.

L'harmonie de deux univers,
Semble épouser l'horizon,
Le ciel échouant à son éther, 
Sur la mer en son expansion.

Les yeux plongés sur son berceau,
Mon regard chérit à la glorifier,
Les pieds jusqu'au seuil de l'eau,
La mer mouillant mes souliers.


                                 M  PIERRON                             

vendredi 29 mars 2013

LE MANOIR PERDU




Dans le temps passé, insolite et austère,
Je me souviens, un soir brouillé de nuit,
Aux reflets farouches, d'une lune entière,
Entre solitude et forêt assombrie,
Le pas flâneur, en sentier de terre,
Parcourir ces lieux, vides de bruits.

Mon désir ne fut-il pas ingénu,
Oser l'angoisse épaisse et noire,
Pour régaler, la curiosité de ma vue,
L'idée intruse, d'explorer un manoir,
D'antan à nos jours, demeurés perdu,
Habité d'abandon et de nonchaloir.

Le voile avachit de l'obscurité,
Exacerbait l'ombre des cieux,
Abordant la cible de ma destinée,
J'embrassai, du bout de mes yeux,
La silhouette glauque et désolée,
D'un manoir, naguère fastueux.

Seigneurie du passé, fissurée d'oubli,
Aux murs de pierres, lézardés du temps,
Archaïque, la somptuosité affaiblie,
Évoquait à l’écho de mon sentiment,
Qu'elle fut jadis, dans une autre vie,
La bastille noble de ses habitants.

Résignée, en ces épais lieux boisés,
La léthargie étranglée de silence,
Sur la demeure si loin désertée,
Injuriée du temps, nu de défense,
Offrait vétuste, l'aspect effacé,
D'une âme ruinée sans existence.

Sur l'étendue du feuillu végétal,
L'excentricité en pâle profusion,
Crachotait l'opacité automnale,
D'un pas de retour à la civilisation, 
Je quittai l'édifice monumental,
Du passé cossu, au présent d'abandon.


                               M  PIERRON


Copyright © M. Pierron 




jeudi 28 mars 2013

LE TEMPS





 Quelquefois bien long, le temps va,
 Laissant en regret et non- retour,
 Le passé mort, qui s'enfuit déjà,
 Le temps va, bien souvent trop court,
 Emportant chaque instant au-delà,
 Le présent qui se gomme en jour.

Le temps va, de ses heures perdues,
Si longues mais brèves parfois,
En rythmes, d'intervalles disparus,
Le temps va, littéral à sa loi,
D'une durée qui n'en finit plus,
De n' être passé et futur à la fois.

Le temps va, infini d'espaces,
De l'obscurité, jusqu'à la lumière,
Où jours et nuits se remplacent,
Le temps va, de minutes régulières,
Son cycle demeure et s'efface,
Mais jamais ne revient en arrière.

Le temps va, infidèle et fuyant,
Son emprunte telle une nostalgie,
Confit, le souvenir d'antan,
Le temps va, muet sans bruit,
Et son silence nous rappelant,
Que le temps va et nos vies aussi.


                      M PIERRON




Copyright © M. Pierron 

 

                                

L'AMOUR &TENDRESSE




L'AMOUR est un bouquet de sentiments
Dans un baiser où vient s'épanouir
Un regard idolâtre qui s'éprend
D'un cœur qui bat pour unir
La chaleur exquise de corps aimants.

LA TENDRESSE, un geste en douceur
Tel, un désir confié par la pensée
Quand la main use de langueur
D'une intention gracieuse et répétée
Sa délicatesse subjugue le bonheur.

L'AMOUR  par le lien de TENDRESSE
Épouse en harmonie les sens
Quand ses vertus unies progressent
Que l'un fidèle l'autre immense
Les cœurs chérissent et se caressent.


                      M PIERRON 



OSMOSE A LA NATURE








N'as-tu pas entendu, la voix de la nature.
Dans ses replis vastes, les plus intimes,
Sa rumeur insoluble, tel un murmure,
En souffle soupir, en son s'exprime.
Chaque instant, est une vérité pure,
Un vocabulaire, suprême et sublime.
Un langage originel, qui se capture.

N'as-tu pas ressenti, cette harmonie,
Intrinsèque, à ses diverses substances.
L'osmose diffuse, qu'elle accomplit,
Où chaque issue, est une bienfaisance,
Telle, une offrande, pour un profit,
En ordre parfait et d'abondance,
Conférée, pour l'être et son esprit.

As-tu observé, cette référence naturelle.
Océan unique, de signes et de formes,
Où chaque renouveau, est un rappel.
Cohésion de beauté, qui se transforme,
Sur une loi et des raisons universelles,
Dont la vertu, se conjugue à l'homme,
Jusqu'à devenir, vitale et essentielle.

As-tu compris, la voix qui nous inonde,
De ses sentiments fissurés d'amour.
La prophylaxie, d'une mère féconde,
Fertile, si ton respect est en retour,
Du plus haut, au plus bas de ce monde,
Sa richesse, est sur les nuits les jours
De l'humanité, sur la planète ronde.



                             M  PIERRON


mercredi 27 mars 2013

L' AUTOMNE




Octobre a revêtu son manteau frileux,
Sombre de jours,  aux fins estivales, 
D'un été ambre, l'éclat lumineux,
Se fond à l'ébauche vive automnale,
Quand le matin, blême et brumeux,
Orgueil son voile d'aube de cristal.

Gémissement triste, susurré du vent,
La forêt dépouillée dans ses ramures,
Va, sa frondaison brunir en mourant,
Et la feuille, comme une déchirure,
Balbutiée, au zéphyr dominant,
Se soustrait d'ordre et de nature.

De bocage en tapis frémissant,
La verdure sclérosée s'alanguit,
D'un végétal, l'embruns blanchissant,
A la sagesse naturelle qui l'envahit,
Sur l'herbacée fanée, au roseau pliant,
Son haleine fige la flore endormie.

Il est là, conquérant en récidive,
Imposteur, taché d'or et de carmin,
Par guéret sur les berges et les rives,
Dénudant l'intimité des chemins,
Diffusant froide et successive,
Une bruine sur la nature qu'il éteint.

Aurore rose, aux reflets naissants,
Le jour se lève dans la froideur,
Divin, sous son soleil palissant,
Offrant vive, ses suprêmes couleurs.
A la porte d'un hiver impatient,
L'automne s'enivre de ces rumeurs.


                       M PIERRON




Copyright © M. Pierron 




L'AMOUR







L'amour, c'est un baiser en plein cœur,                            
Sur deux lèvres, embrassées de bonheur.
C'est un contact enrobé de chaleur                 
Dans un élan infini de douceur.

L'amour, c'est un échange permanent,
C'est un regard fixe qui s'éprend,
Pour des yeux, qui amoureusement
Se parlent et s'aiment silencieusement.

L'amour, c'est des doigts qui se serrent,
Se croisent, se décroisent, se resserrent,
Entre deux mains, qui désirent et espèrent,
Unies et jointes, ne pourront se défaire.

L'amour, c'est un voyage indéfini,
Une destination vers l'inconnu,
Une belle histoire ou un récit,
Que l'on partage, qui ne vous quitte plus.

 L'amour, c'est une vague de tendresse,
 Dans un océan de désir.
 C'est une pluie de caresses,
 Dans un vent de plaisir.


                    (primé 2 éme concours national France poésie & citations d'amour 2007)                                          

                                                                                       
                                                                                               M PIERRON

                                           

                                    


                                   



                               

mardi 26 mars 2013

SUMMUM DE LA CREATION



                                  
Un néant immobile et de silence,
Univers vide, ténébreux et profond,
Soumis à la suprême intelligence,
Révélation en éclat d'évolution,
D'un monde et son existence,
En dimension d'ordre et précision.

Immensité subtile, fissurée de lumière,
En galaxies aux chariots étoilées,
Par cet infini accomplit de matière,,
Tel, un dessein objectif et ciblé,
D'une ingéniosité, divine et première.
Le paroxysme de la création est né.

Un monde idyllique est vivant,
Nul échec jusqu'à la rotation,
Des astres à leur épanouissement.
L'œuvre supérieure de la conception,
A son acte, un corps céleste émergent,
Une terre concrétisée à sa perfection.

Éléments parfaits, homogènes à la vie,
D'un vêtement terrestre de diversité, 
Règne l'abondance tel un paradis,
L'influx divin, un souffle d'éternité,
Transcendant la source d'énergie,
Vitale dans le berceau de l'humanité.

L'excellence absolue à la vie universelle,
Un principe immuable et harmonieux,
D'une loi cosmique, vive et fidèle,
A l'incubation de la vie dans les ciel,
Confirme que l’équation éternelle
Et pour l'homme par l'amour de Dieu.

                        M  PIERRON 


ODE A LA ROSE











Dans le balbutiement, timide matinal,
La reine rose, aux prémices de l'aurore,
Sous l'azur, fleure son pourpre pétale.
Sa corolle ennoblie va s'éclore, 
Telle, une princesse sur son piédestal,
La beauté souveraine, règne la flore.

Dominante, fleurie dans les jardins,
Que la vertu, d'une brise passagère,
Chahute, folâtres ses feuilles satins,
Batifolent, jusqu'à tomber par terre, 
Et son calice exhale le parfum,
Subtile fragrance, douce et légère.

Rose, de rouge, de jaune, ou blanc,
Déesse de ces lieux verdoyés,
Sur pieds, ou en buissons grimpants,
Son élégance est une générosité,
Séductrice son éther embaumant,
Use le plaisir d'être respiré.

Élue, dans cet univers de fleurs,
La cueillir reste une émotion,
Impériale, son pétale demeure,
L'excellence bouquet de salon,
Fidèle aux amants des cœurs,
Elle a autant nourri les passions.


                          M  PIERRON



Copyright © M. Pierron


                                     

                             







LE CRÉPUSCULE DU SOIR





Le soleil sanguin caresse l'horizon,
Dans un ciel éclaboussé, rouge et noir,
L'obscurité s’élève à l'expansion,
Fissurant le jour, à l'ombre du soir.

Dans la pénombre du crépuscule,
La clarté céleste en évanescence,
Feint que la terre se recule,
Tirant son voile, noircit de silence.

Le firmament vide sa luminosité,
Dans l'étendue d'un néant infini,
L'apparition d'une voûte étoilée,
Anime l'épais manteau de nuit.

Les cieux engourdis de ténèbres,
Jusqu'aux limites de l'éternité,
Libèrent la suspension funèbre,
Au réveil d'une aurore colorée.


                    M  PIERRON



Copyright © M. Pierron 

LA SOURCE OUBLIEE




D'aventure en chemin forestier,
Ombragé par ces lieux boisés,
En contrebas d'un étroit sentier,
Par les vertus d'un silence feutré,
Entre fougères et petits ronciers,
Se dissimule la source oubliée.

Le froissement végétal frondaison,
Au zéphire de feuilles frissonnantes,
Harmonise en rengaine de son,
Le clapotis incessant d'eau filante,
Qui ruisselle fidèle dans son sillon,
Jusqu'au repos de sa nappe dormante.

Solitaire, d'un temps ancestral,
Ô combien jadis, gorges asséchées,
De son bienfait fluide minéral,
Agréablement, se sont désaltérés,
Dans la pénombre de cet intervalle,
D'un susurrement limpide chuchoté.

L'immuable filet cristallin,
Offre ces instants enchantés,
Recluse, au biais d'un chemin,
La note infiniment clapotée,
Sous l'épineux dru et sans fin,
S'étouffe la source oubliée.


                       M  PIERRON



   Copyright © M. Pierron

   certificat : 000568365                          


                          

                                  


                 

lundi 25 mars 2013

ELLE







 Aspect satin visage de miel,
 D'une peau patine en reflets,
 Ambrée dans son état naturel,
 A la suavité de tous ses effets.

Une bouche généreuse, charnue,
Tel, un zeste de fruit velouté,
En lèvres conjointes et tendues,
S'offrent et se font désirer.

L'univers, limpide et profond,
Au silence azur tendre regard,
En bleu ciel effleure l'horizon,
Par ses yeux de perles rares.

En secret sous la dentelle,
La pudeur de sa féminité, 
Offre l'opulence sensuelle,
De rondeurs, dans leur intimité.

ELLE, c'est une étoile au firmament,
C'est une vague au fil de l'océan,
Une flamme que l'on veut conquérir
Par un feu réchauffé de désir. 


                                                 M  PIERRON



    Copyright © M. Pierron 




                                                                                                                    

 






FAIM DE L'ESPOIR

   

Dans ces pays épargnés de pluies,
La faim nourrit la misère,
Sombre les corps sans vie,
Sur un sol aride et de poussière.

Faim désormais de ne plus recevoir,
Le bienfait vital et naturel,
L'eau en gouttes dérisoires,
Rare précieuse et rationnelle.

Tragédie d'humains en perdition,
Jusqu'à l'extrême souffrance,
D'un excès d'un mal  nutrition,
Agonie aux fins de l'éternel silence.

Réalité cruelle, d'un monde famélique,
Disproportion de part et différence,
Face à un monde pléthorique,
Au gaspillage d'une surabondance.


                                M  PIERRON



    Copyright © M. Pierron

L' ENFANCE



En cet univers de rêves innocents,
A l'âge noble de ma petite enfance,
Je me souviens si loin ce temps,
D'un paradis, confit d'inconscience,
Où le bonheur, berçait mes printemps.

Mes souvenirs au passé composé,
Illustre la comptine qui me ramène,
Dans l'espace, inouï et enchanté,
A mes années, chérubins et sereines,
En jeune bambin sobre de gaieté.

Je n'oublie pas chaque instant,
Qui fit durant des heures entières,
Les plaisirs, de mes jeux d'enfant,
Sur des stratégies particulières,
De rôles en heureux conquérant.

Ils me reviennent ces souvenirs,
De ces lieux, vides et dépeuplés,
A cet effluve que l'on respire,
Sur les sentiers des hauts boisés,
Qui imprègne à jamais s'affadir.

Une campagne verte de pâture,
Dans les herbes hautes folles,
Mes jambes de petite envergure,
Surmenées, en infernales cabrioles,
Prisonnière de la vivace texture,
A essoufflé mon temps, puéril frivole.

Dans mon fauteuil, le teint vieilli
L'émotion règne mes sentiments
Mais le regard sur un passé enseveli
Enrichi, le souvenir au présent
Dans le silence d'une douce nostalgie.


                            M  PIERRON 

dimanche 24 mars 2013

LE CHÊNE HETRE




Deux arbres par le fait du hasard,
De souches, fermement nées de terre,
Épris, l'un de l'autre sans écart,
Soudées, par des années séculaires,
Aux troncs adoptés qui s'emparent,
Verticaux, lancés dans les airs,
Ni le temps, jamais, ne les sépare.

Comme un couple, lié par la taille,
Ils imposent orgueilleux et nature,
Leur cuirasse écorcée sans écailles,
A leur buste de noble envergure,
Leur feuillage, tel des éventails,
En bouquets corolles, vert de parure,
Se conjuguent en feuilles fiançailles.

Outrecuidant, dans le haut céleste,
Leur cime absorbant la lumière,
Oscille lorsque se manifeste,
Le souffle d'une brise traversière.
Harmonisant dans un même geste, 
D'une cadence presque régulière,
Leurs ramures, feuillues et prestes.

Ils ont une taille, colossale,
Homogènes rois de ces lieux,
Tel, deux seigneurs en végétal,
A cet espace, ombré silencieux,
Ils règnent  "arbre monumental"
En duo imposant et ligneux,
Dominant en sommet zénithal.

Des siècles d'une vie unifiée,
Épousés de corps et de racines,
Ils puisent en toute unanimité,
La vitalité d'une sève opaline,
Comme des amants dévoués,
Ils se soutiennent et se câlinent,
Mais rien ne saura les séparer.

                      ( le chêne hêtre Bulgneville )

                                      M  PIERRON



Copyright © M. Pierron 




                                        

LA PASSION





Elle est cet élan en instant de folie,
Une émotion, son ombre, la douleur,
Tel, un besoin poussé par l'envie, 
Quand la vertu fait battre le cœur,
Fidèle, le plaisir réside à l'esprit.

Elle est un lien une dépendance,
Son obsession, l'âme du désir,
Tel, un incendie d'effervescence,
Sa flamme embrase le délire,
Sa chaleur est une bienfaisance.

Elle est une fascination inconditionnelle,
Un rêve, son réveil le cauchemar,
Tel, un voyage pensé et rationnel,  
Le sentiment est son point de départ,
Son arrivée, un vertige artificiel.

Elle est de peine ou de bonheur,
Une tendresse, son mal, le chagrin,
Telle, une larme issue de pleurs,
Une caresse née de la main,
La passion par la raison demeure.


                                                               M  PIERRON  



vendredi 22 mars 2013

MON CIEL







                                  
Il est peu d'un ton blafard,
Immensité de paix et de silence,
Jusqu'au bout du regard,
Je contemple son abondance.

Étendue infinie de bleu ciel,
Immobile pure et coloriée,
Sous son toit intemporel,
Émane l'éclat de sa luminosité.

Empire noble haut céleste,
Au plus profond des cieux,
Par des effets manifestes,
Sur l'emprise d'élans orageux.

Ambiance horizontale nébulisée,
Règne férule trône édénique,
Sous son voile de brume argenté,
Je vis de son éther prolifique

                      M  PIERRON.



Copyright © M. Pierron


PRIÈRE A MARIE




Je vous salue Marie immaculée,
Pleine de grâce, sainte éternelle,
Ô mère suprême divinité,
Sous ton voile, s'ouvre mon ciel.

Je me prosterne humble pèlerin,
En ma prière, Marie-Madeleine,
Pauvre pêcheur dévot serein, 
A mon Avé se joint ma peine.

Par le silence de ma pensée,
Genoux à terre, Vierge Marie,
Je m'absolue à ta générosité,
Que mon souhait soit béni.

Mes yeux se lèvent, Ô souveraine,
Que ton amour, que ta lumière,
En mon cœur, mon âme humaine,
Pénètre pour une vie entière.

Je vous salue Marie immaculée,
Pleine de bonté, reine des cieux,
Ô douce mère sainte pureté,
Toi qui règnes auprès de Dieu.


                         M  PIERRON



Copyright © M. Pierron

jeudi 21 mars 2013

J 'AURAIS AIME








J'aurais aimé noble est romantique,
Sur l'infini de vos pas cadencés,
Danser, danser sans musique,
En ce rythme, ne jamais s’arrêter.

Dans l'ambiance chaude et feutrée,
Vos doigts croisés et les miens,
Sombre de cette lumière tamisée,
L'espace d'ombre nous appartient.

J'aurais aimé, même jusqu’à l'aurore,
Par le silence démesuré sans son,
Dans la ronde infernale et nos corps,
Ceindre votre taille, perdre la raison.

Mon cœur recule à mieux s'éprendre,
Et votre intime effluve de m'envahir, 
Comme un ultime désir qui sait attendre,
De mon regard, mes yeux vous respirent.

J'aurais aimé, en rêve dans la réalité,
Suivre vos pas d'aller et de retour,
Pour une nuit, une vie l'éternité,
Danser jusqu'à la fin de nos jours.


                         M PIERRON

Copyright © M. Pierron

Ô FRANCE




Liberté, Égalité, Fraternité,
Sous les tirs de projectiles,
En martyrs de la royauté,
Espérant un avenir fertile,
En république de sang versé,
Révolutionnant ainsi soit il,
Ils ont couronné la liberté.

Aux armes, en preux citoyens,
De dagues et mousquetons,
Le royalisme au feu républicain,
A troqué couronne et fleuron,
L'égalité à l'aube du lendemain,
Sous le carcan de l’oppression,
Abroge disparité au droit commun.

 Allons enfants de la patrie,
 Le jour de gloire a succombé,
 Le bleu blanc rouge a trahi,
 L'histoire originelle du passé,
 Sous le tricolore défraîchit,
 La fraternité est désolidarisée,
 Par une république desservie.

Démocratie à double face,
Abus de pouvoir et d'argent,
Le droit par l'interdit s'efface,
A l'ordre nommé dissident,
L'élite qui règne l'espace,
Au profit ruine pour son dépend, 
Un peuple appauvri qui s'éfface.


                            M PIERRON



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