dimanche 31 mars 2013

MA PLUME

                     

Ma plume passionne en manuscrit.
Phrase les consonnes et les voyelles.
De mots par un langage écrit
En rimes hautaines et fusionnelles.

Sa traînée sur le papier harmonise.
En stances dithyrambes poétiques
La vive inspiration que j'improvise
Fruit de songes à mes pensées lyriques.

 Fidèle amante de mes écritures,
 Confidente à mes secrets sibyllins
 Chaque quatrain est notre aventure.
 Dans l'interligne d'un parchemin.

Tel, un rituel chaque soir
Je la retrouve en son plumier.    
L'hilarité tente de m'émouvoir.
Lorsque je la plonge dans l'encrier.

Gracieuse, en lettre majuscule
Elle prose, excelle à la poésie
Conjugue le point à la virgule
Et vous offrir les vers que voici.


                           

                                            



                                    


LA ROTURIÈRE DE RUE






Lèvres maquillées fard en paupières.
Elle marchait dans la ville endormie.
Bravant le pavé la cadence légère
Sur le boulevard étouffé par la nuit
Suggestive d'allure et de manière.

Elle musardait le long du trottoir.
Exerçant des regards racoleurs
Usant ses formes sous son caban noir
Les pas perdus sur l'infini des heures
Espérant, l'individu qui saurait la voir.

La roturière espiègle et rebelle
Émoustillait sa silhouette féminine, 
Provocante parfois exhibant la dentelle,
De ses dessous rehaussés de soie fine
A l'appel d'une connexion charnelle.

Fidèle stratégie en jeu séducteur
Galbées de jambes fines et infinies
Sa jupe courte excellait d'impudeur
Sur ses courbes vertigineuses en défi
A la lubricité d'un chaland prédateur.

 Prise au piège dans l'absolue obscurité
 Sous un réverbère endeuillé de lumière
 L'impertinente sous les yeux régalés
 D'un fervent, invitant cette dernière
 A inonder son plaisir en contre-payer.


                                M  PIERRON 

samedi 30 mars 2013

LES VIEUX MARIES







Leurs regards furent noyés de désirs.
Et leur jeunesse a retenu enlacé.
Leurs âmes, épousées de plaisir,
Que le temps n'a jamais délié.

La vie les a pris par la main. 
Embrassant leurs jolis printemps,
De bonheur, à des matins câlins,
Et de soirs, courtisés de sentiments.

L'amour en nuit de tendresse,
A ces lueurs, inondées de joies,
Fut jadis, extrême de caresses.
Et leurs corps, suintants d'émois.

Ainsi, vont fidèles époux aimants,
L'hiver, patine le cheveu blond.
En années, sur leur toison d'argent,
Jusqu'à nourrir, leur ride de front.

L'altération, a soufflé son haleine.
La splendeur soupirée l'anatomie,
De larmes essuyant leur peine,
A leur passion, qui brûle aujourd'hui.

La danse des ans les a fait vieillir.
Dans leurs pas, envolés du temps,
Mais leurs mains, sans se désunir,
Et leurs doigts, croisés infiniment.


                               M PIERRON
                            

LE SAULE ET LE ROSEAU





Sur la berge d'un étang dormant,
Dans les reflets d'une onde claire,
Un saule pleureur, le rachis arquant,
Lorgnait sa mine à se complaire.

Le rhizome, émergé dans l'eau,
La douceur du câlin zéphyr,
Charmait un gracieux roseau,
Oscillant, à l'ordre de ses soupirs.

A ces heures, exquises matinales,
La silhouette du géant feuillu,
Éprouvée de chaleur estivale,
Éventait sa tignasse drue.

Frêle de tige, stricte d'allure,
Du pied à son épi velouté,
Sous la somptuosité de ramure,
Le roseau captivait, l'éclat ombragé.

Le silence déchirait le marécage,
En ces lieux, ivres de solitude,
Les compères liés de voisinage,
Fleurissaient leur mine de plénitude.

L'apogée d'aquilon radieux,
Exprimait la saison idéale,
De soleil et de jours heureux,
Prospérant leur fibre végétale.

Pas âmes en berge dépeuplée,
Dans le retrait de sol mouvant,
Un saule un roseau à son côté, 
Et puis de l'eau, parfois du vent.

                               M  PIERRON



Copyright © M. Pierron


LA MER






La mer vient caresser le rivage,
Et ses flots unis d'infinis,
Bavent l'écume en naufrage,
Sur la grève de sable en son lit.

Napée de bleu, ourlée d'argent,
Vaste désert absolu d'eau,
La mer salive, sous l'effet du vent,
Une nacre, en reflets de cristaux.

Tel, un voyage jamais conquis,
La mer s'avance et se retire,
Elle laisse dans son repli,
L'emprunte du flot qui expire.

La nymphe ondule l'opalescence,
Que le remous d'être convulsif,
Excelle la vague d'effervescence,
Jusqu'à gifler l'obstacle de récif.

L'harmonie de deux univers,
Semble épouser l'horizon,
Le ciel échouant à son éther, 
Sur la mer en son expansion.

Les yeux plongés sur son berceau,
Mon regard chérit à la glorifier,
Les pieds jusqu'au seuil de l'eau,
La mer mouillant mes souliers.


                                 M  PIERRON                             

vendredi 29 mars 2013

LE MANOIR PERDU




Dans le temps passé, insolite et austère,
Je me souviens, un soir brouillé de nuit,
Aux reflets farouches, d'une lune entière,
Entre solitude et forêt assombrie,
Le pas flâneur, en sentier de terre,
Parcourir ces lieux, vides de bruits.

Mon désir ne fut-il pas ingénu,
Oser l'angoisse épaisse et noire,
Pour régaler, la curiosité de ma vue,
L'idée intruse, d'explorer un manoir,
D'antan à nos jours, demeurés perdu,
Habité d'abandon et de nonchaloir.

Le voile avachit de l'obscurité,
Exacerbait l'ombre des cieux,
Abordant la cible de ma destinée,
J'embrassai, du bout de mes yeux,
La silhouette glauque et désolée,
D'un manoir, naguère fastueux.

Seigneurie du passé, fissurée d'oubli,
Aux murs de pierres, lézardés du temps,
Archaïque, la somptuosité affaiblie,
Évoquait à l’écho de mon sentiment,
Qu'elle fut jadis, dans une autre vie,
La bastille noble de ses habitants.

Résignée, en ces épais lieux boisés,
La léthargie étranglée de silence,
Sur la demeure si loin désertée,
Injuriée du temps, nu de défense,
Offrait vétuste, l'aspect effacé,
D'une âme ruinée sans existence.

Sur l'étendue du feuillu végétal,
L'excentricité en pâle profusion,
Crachotait l'opacité automnale,
D'un pas de retour à la civilisation, 
Je quittai l'édifice monumental,
Du passé cossu, au présent d'abandon.


                               M  PIERRON


Copyright © M. Pierron 




jeudi 28 mars 2013

LE TEMPS





 Quelquefois bien long, le temps va.
 Laissant en regret d'un non-retour
 Le passé mort qui s'enfuit déjà,
 Le temps va bien souvent trop court.
 Emportant chaque instant au-delà,
 Le présent qui se gomme en jour.

Le temps va de ses heures perdues.
Si longues mais brèves parfois
En rythmes d'intervalles disparus
Le temps va littéral à sa loi.
D'une durée qui n'en finit plus
De n'être, passé et futur à la fois.

Le temps va infini d'espaces.
De l'obscurité jusqu'à la lumière,
Où jours et nuits se remplacent
Le temps va de minutes régulières.
Son cycle demeure et s'efface.
Mais jamais ne revient en arrière.

Le temps va infidèle et fuyant
Son empreinte telle une nostalgie
Confit, le souvenir d'antan
Le temps va, muet sans bruit.
Et son silence nous rappelant
Que le temps va et nos vies aussi.


                      M PIERRON




Copyright © M. Pierron 

 

                                

L'AMOUR &TENDRESSE




L'AMOUR est un bouquet de sentiments.
Dans un baiser où vient s'épanouir
Un regard idolâtre qui s'éprend
D'un cœur qui bat pour unir
La chaleur exquise de corps aimants.

LA TENDRESSE, un geste en douceur
Tel, un désir confié par la pensée
Quand la main use de langueur
D'une intention gracieuse et répétée
Sa délicatesse subjugue le bonheur.

L'AMOUR par le lien de TENDRESSE
Épouse en harmonie les sens
Quand ses vertus unies progressent
Que l'un fidèle l'autre immense
Les cœurs chérissent et se caressent.


                      M PIERRON 



OSMOSE A LA NATURE








N'as-tu pas entendu la voix de la nature?
Dans ses replis vastes les plus intimes
Sa rumeur insoluble tel un murmure
En souffle soupir en son s'exprime
Chaque instant est une vérité pure.
Un vocabulaire suprême et sublime
Un langage originel qui se capture.

N'as-tu pas ressenti cette harmonie?
Intrinsèque à ses diverses substances.
L'osmose diffuse qu'elle accomplit
Où chaque issue est une bienfaisance
Telle, une offrande pour un profit
En ordre parfait et d'abondance
Conférée pour l'être et son esprit.

As-tu observé cette référence naturelle?
Océan unique de signes et de formes
Où chaque renouveau est un rappel
Cohésion de beauté qui se transforme
Sur une loi et des raisons universelles
Dont la vertu se conjugue à l'homme
Jusqu'à devenir vitale et essentielle.

As-tu compris la voix qui nous inonde?
De ses sentiments fissurés d'amour.
La prophylaxie d'une mère féconde
Fertile si ton respect est en retour
Du plus haut au plus bas de ce monde
Sa richesse est sur les nuits les jours.
De l'humanité sur la planète ronde.



                             M  PIERRON


mercredi 27 mars 2013

L' AUTOMNE




Octobre a revêtu son manteau frileux,
Sombre de jours,  aux fins estivales, 
D'un été ambre, l'éclat lumineux,
Se fond à l'ébauche vive automnale,
Quand le matin, blême et brumeux,
Orgueil son voile d'aube de cristal.

Gémissement triste, susurré du vent,
La forêt dépouillée dans ses ramures,
Va, sa frondaison brunir en mourant,
Et la feuille, comme une déchirure,
Balbutiée, au zéphyr dominant,
Se soustrait d'ordre et de nature.

De bocage en tapis frémissant,
La verdure sclérosée s'alanguit,
D'un végétal, l'embruns blanchissant,
A la sagesse naturelle qui l'envahit,
Sur l'herbacée fanée, au roseau pliant,
Son haleine fige la flore endormie.

Il est là, conquérant en récidive,
Imposteur, taché d'or et de carmin,
Par guéret sur les berges et les rives,
Dénudant l'intimité des chemins,
Diffusant froide et successive,
Une bruine sur la nature qu'il éteint.

Aurore rose, aux reflets naissants,
Le jour se lève dans la froideur,
Divin, sous son soleil palissant,
Offrant vive, ses suprêmes couleurs.
A la porte d'un hiver impatient,
L'automne s'enivre de ces rumeurs.


                       M PIERRON




Copyright © M. Pierron 




L'AMOUR







L'amour, c'est un baiser en plein cœur                           
Sur deux lèvres, embrassées de bonheur.
C'est un contact enrobé de chaleur.                 
Dans un élan infini de douceur.

L'amour, c'est un échange permanent,
C'est un regard fixe qui s'éprend.
Pour des yeux, qui amoureusement
Se parlent et s'aiment silencieusement.

L'amour, c'est des doigts qui se serrent,
Se croisent, se décroisent, se resserrent,
Entre deux mains, qui désirent et espèrent,
Unies et jointes, ne pourront se défaire.

L'amour, c'est un voyage indéfini,
Une destination vers l'inconnu,
Une belle histoire ou un récit,
Que l'on partage, qui ne vous quitte plus.

 L'amour, c'est une vague de tendresse,
 Dans un océan de désir.
 C'est une pluie de caresses.
 Dans un vent de plaisir.


                    (primé 2 éme concours national France poésie & citations d'amour 2007)                                          

                                                                                       
                                                                                               M PIERRON

                                           

                                    


                                   



                               

mardi 26 mars 2013

SUMMUM DE LA CREATION



                                  
Un néant immobile et de silence
Univers vide ténébreux et profond
Soumis à la suprême intelligence.
Révélation en éclat d'évolution
D'un monde et son existence
En dimension d'ordre et précision.

Immensité subtile fissurée de lumière
En galaxies aux chariots étoilées
Par cet infini accomplis de matière
Tel, un dessein objectif et ciblé
D'une ingéniosité divine et première.
Le paroxysme de la création est né.

Un monde idyllique est vivant.
Nul échec jusqu'à la rotation
Des astres à leur épanouissement.
L'œuvre supérieure de la conception
A son acte, un corps céleste en alignement.
Une terre concrétisée à sa perfection.

Éléments parfaits homogènes à la vie
D'un vêtement terrestre de diversité 
Règne l'abondance tel, un paradis
influent  un souffle divin d'éternité
Transcendant la source d'énergie
Vitale dans le berceau de l'humanité.

L'excellence absolue à la vie universelle
Un principe immuable et harmonieux
D'une loi cosmique vive et fidèle
A l'incubation de la vie dans les cieux
Ne confirme que l’équation éternelle.
Et pour l'homme par l'amour de Dieu.

                        M  PIERRON 


ODE A LA ROSE











Dans le balbutiement, timide matinal,
La reine rose, aux prémices de l'aurore,
Sous l'azur, fleure son pourpre pétale.
Sa corolle ennoblie va s'éclore, 
Telle, une princesse sur son piédestal,
La beauté souveraine, règne la flore.

Dominante, fleurie dans les jardins,
Que la vertu, d'une brise passagère,
Chahute, folâtres ses feuilles satins,
Batifolent, jusqu'à tomber par terre, 
Et son calice exhale le parfum,
Subtile fragrance, douce et légère.

Rose, de rouge, de jaune, ou blanc,
Déesse de ces lieux verdoyés,
Sur pieds, ou en buissons grimpants,
Son élégance est une générosité,
Séductrice son éther embaumant,
Use le plaisir d'être respiré.

Élue, dans cet univers de fleurs,
La cueillir reste une émotion,
Impériale, son pétale demeure,
L'excellence bouquet de salon,
Fidèle aux amants des cœurs,
Elle a autant nourri les passions.


                          M  PIERRON



Copyright © M. Pierron


                                     

                             







LE CRÉPUSCULE DU SOIR





Le soleil sanguin caresse l'horizon,
Dans un ciel éclaboussé, rouge et noir,
L'obscurité s’élève à l'expansion,
Fissurant le jour, à l'ombre du soir.

Dans la pénombre du crépuscule,
La clarté céleste en évanescence,
Feint que la terre se recule,
Tirant son voile, noircit de silence.

Le firmament vide sa luminosité,
Dans l'étendue d'un néant infini,
L'apparition d'une voûte étoilée,
Anime l'épais manteau de nuit.

Les cieux engourdis de ténèbres,
Jusqu'aux limites de l'éternité,
Libèrent la suspension funèbre,
Au réveil d'une aurore colorée.


                    M  PIERRON



Copyright © M. Pierron 

LA SOURCE OUBLIEE




D'aventure en chemin forestier,
Ombragé par ces lieux boisés,
En contrebas d'un étroit sentier,
Par les vertus d'un silence feutré,
Entre fougères et petits ronciers,
Se dissimule la source oubliée.

Le froissement végétal frondaison,
Au zéphire de feuilles frissonnantes,
Harmonise en rengaine de son,
Le clapotis incessant d'eau filante,
Qui ruisselle fidèle dans son sillon,
Jusqu'au repos de sa nappe dormante.

Solitaire, d'un temps ancestral,
Ô combien jadis, gorges asséchées,
De son bienfait fluide minéral,
Agréablement, se sont désaltérés,
Dans la pénombre de cet intervalle,
D'un susurrement limpide chuchoté.

L'immuable filet cristallin,
Offre ces instants enchantés,
Recluse, au biais d'un chemin,
La note infiniment clapotée,
Sous l'épineux dru et sans fin,
S'étouffe la source oubliée.


                       M  PIERRON



   Copyright © M. Pierron

   certificat : 000568365                          


                          

                                  


                 

lundi 25 mars 2013

ELLE







 Aspect satin visage de miel,
 D'une peau patine en reflets,
 Ambrée dans son état naturel,
 A la suavité de tous ses effets.

Une bouche généreuse, charnue,
Tel, un zeste de fruit velouté,
En lèvres conjointes et tendues,
S'offrent et se font désirer.

L'univers, limpide et profond,
Au silence azur tendre regard,
En bleu ciel effleure l'horizon,
Par ses yeux de perles rares.

En secret sous la dentelle,
La pudeur de sa féminité, 
Offre l'opulence sensuelle,
De rondeurs, dans leur intimité.

ELLE, c'est une étoile au firmament,
C'est une vague au fil de l'océan,
Une flamme que l'on veut conquérir
Par un feu réchauffé de désir. 


                                                 M  PIERRON



    Copyright © M. Pierron 




                                                                                                                    

 






FAIM DE L'ESPOIR

   

Dans ces pays arides, sans pluies
La faim nourrit la misère
Sombre les corps sans vie
Sur un sol maigre et de poussière.

Faim désormais de ne plus recevoir
Le bienfait vital et naturel
L'eau en gouttes dérisoires
Rare précieuse et rationnelle.

Tragédie d'humains en perdition
Jusqu'à l'extrême souffrance
D'un excès d'un mal nutrition
Agonie aux fins de l'éternel silence.

Réalité cruelle d'un monde famélique
Disproportion de part et différence
Face à un monde pléthorique
Au gaspillage d'une surabondance.


                                M  PIERRON



    Copyright © M. Pierron

L' ENFANCE



En cet univers de rêves innocents
A l'âge noble de ma petite enfance
Je me souviens si loin, ce temps
D'un paradis confit d'inconscience
Où le bonheur berçait mes printemps.

Mes souvenirs au passé composé
Illustre la comptine qui me ramène
Dans l'espace inouï et enchanté
A mes années chérubines et sereines
En jeune bambin sobre de gaieté.

Je n'oublie pas chaque instant.
Qui fit durant des heures entières.
Les plaisirs, de mes jeux d'enfant
Sur des stratégies particulières
De rôles en heureux conquérant.

Ils me reviennent, ces souvenirs
De ces lieux vides et dépeuplés
A cet effluve que l'on respire
Sur les sentiers des hauts boisés
Qui imprègne à jamais s'affadir.

Une campagne verte de pâture
Dans les herbes hautes folles
Mes jambes de petite envergure
Surmenées en infernales cabrioles
Prisonnière de la vivace texture
A essoufflé mon temps, puéril frivole.

Dans mon fauteuil le teint vieilli
L'émotion règne sur mes sentiments.
Mais le regard sur un passé enseveli
Enrichi le souvenir au présent
Dans le silence d'une douce nostalgie.


                            M  PIERRON 

dimanche 24 mars 2013

LE CHÊNE HETRE




Deux arbres par le fait du hasard
De souches fermement nées de terre
Épris l'un de l'autre sans écart
Soudées par des années séculaires
Aux troncs adoptés qui s'emparent
Verticaux lancés dans les airs
Ni le temps jamais ne les sépare.

Comme un couple lié par la taille
Ils imposent orgueilleux et nature.
Leur cuirasse écorcée sans écailles
A leur buste de noble envergure
Leur feuillage tels des éventails
En bouquets corolles vert de parure
Se conjuguent en feuilles fiançailles.

Outrecuidant, dans le haut céleste
Leur cime absorbant la lumière
Oscille lorsque se manifeste
Le souffle d'une brise traversière.
Harmonisant dans un même geste
D'une cadence presque régulière
Leurs ramures feuillues et prestes.

Ils ont une taille colossale.
Homogènes rois de ces lieux
Tels deux seigneurs en végétal
A cet espace ombré silencieux
Ils règnent, "arbre monumental"
En duo imposant et ligneux,
Dominant en sommet zénithal.

Des siècles d'une vie unifiée
Épousés de corps et de racines
Ils puisent en toute unanimité.
La vitalité d'une sève opaline
Comme des amants dévoués
Ils se soutiennent et se câlinent.
Mais rien ne saura les séparer.

                      ( le chêne hêtre Bulgneville )

                                      M  PIERRON



Copyright © M. Pierron 




                                        

LA PASSION





Elle est cet élan en instant de folie,
Une émotion, son ombre, la douleur,
Tel, un besoin poussé par l'envie, 
Quand la vertu fait battre le cœur,
Fidèle, le plaisir réside à l'esprit.

Elle est un lien une dépendance,
Son obsession, l'âme du désir,
Tel, un incendie d'effervescence,
Sa flamme embrase le délire,
Sa chaleur est une bienfaisance.

Elle est une fascination inconditionnelle,
Un rêve, son réveil le cauchemar,
Tel, un voyage pensé et rationnel,  
Le sentiment est son point de départ,
Son arrivée, un vertige artificiel.

Elle est de peine ou de bonheur,
Une tendresse, son mal, le chagrin,
Telle, une larme issue de pleurs,
Une caresse née de la main,
La passion par la raison demeure.


                                                               M  PIERRON  



vendredi 22 mars 2013

MON CIEL







                                  
Il est peu d'un ton blafard.
Immensité de paix et de silence
Jusqu'au bout du regard
Je contemple son abondance.

Étendue infinie de bleu ciel
Immobile pure et coloriée
Sous son toit intemporel
Émane de l'éclat de sa luminosité.

Empire noble haut céleste
Au plus profond des cieux
Par des effets manifeste
Sur l'emprise d'élans orageux.

Ambiance horizontale nébulisée
Règne férule trône édénique
Sous son voile de brume argenté
Je vis de son éther prolifique.

                      M  PIERRON.



Copyright © M. Pierron


PRIÈRE A MARIE




Je vous salue Marie immaculée.
Pleine de grâce sainte éternelle
Ô mère suprême divinité
Sous ton voile s'ouvre mon ciel.

Je me prosterne, humble pèlerin.
En ma prière, Marie-Madeleine
Pauvre pêcheur dévot serein
A mon Avé, se joint ma peine.

Par le silence de ma pensée
Genoux à terre, Vierge Marie
Je m'absolus à ta générosité.
Que mon souhait soit béni.

Mes yeux se lèvent, Ô souveraine.
Que ton amour que ta lumière
En mon cœur mon âme humaine
Pénètre pour une vie entière.

Je vous salue Marie immaculée.
Pleine de bonté, reine des cieux,
Ô douce mère sainte pureté
Toi qui règnes auprès de Dieu.


                         M  PIERRON



Copyright © M. Pierron

jeudi 21 mars 2013

J 'AURAIS AIME








J'aurais aimé noble est romantique.
Sur l'infini de vos pas cadencés,
Danser, danser sans musique,
En ce rythme, ne jamais s’arrêter.

Dans l'ambiance chaude et feutrée,
Vos doigts croisés et les miens,
Sombre de cette lumière tamisée,
L'espace d'ombre nous appartient.

J'aurais aimé, même jusqu’à l'aurore.
Par le silence démesuré sans son,
Dans la ronde infernale et nos corps,
Ceindre votre taille, perdre la raison.

Mon cœur recule à mieux s'éprendre.
Et votre intime effluve de m'envahir, 
Comme un ultime désir qui sait attendre,
De mon regard, mes yeux vous respirent.

J'aurais aimé, en rêve dans la réalité.
Suivre vos pas d'aller et de retour,
Pour une nuit, une vie, l'éternité,
Danser jusqu'à la fin de nos jours.


                         M PIERRON

Copyright © M. Pierron

Ô FRANCE




Liberté, Égalité, Fraternité
Sous les tirs de projectiles
En martyrs de la royauté
Espérant un avenir fertile
En république de sang versé
Révolutionnant ainsi soit il
Ils ont couronné la liberté.

Aux armes, en preux citoyens
De dagues et mousquetons
Le royalisme au feu républicain
A troqué couronne et fleuron
L'égalité à l'aube du lendemain
Sous le carcan de l’oppression
Abroge la disparité au droit commun.

 Allons enfants de la patrie
 Le jour de gloire a succombé.
 Le bleu blanc rouge a trahi
 L'histoire originelle du passé
 Sous le tricolore défraîchit
 La fraternité est désolidarisée.
 Par une république desservie.

Démocratie à double face
Abus de pouvoir et d'argent
Le droit par l'interdit s'efface.
A l'ordre nommé dissident
L'élite qui règne l'espace
Au profit ruine pour son dépend
Un peuple appauvri qui s'éfface.


                            M PIERRON



Copyright © M. Pierron